A l'instar des autres régions du pays, la wilaya d'Oran a fait un bond sur le plan de la santé et du développement économique et social. Cela s'est traduit par le nombre d'entreprises et d'établissements publics réalisés ces dernières années, mais aussi par le taux de scolarisation et de formation enregistré au niveau des établissements scolaires et de formation professionnelle, ainsi que l'enseignement supérieur renforcé par la création de nouvelles universités dont la plus grande du continent africain est en cours de concrétisation à douar Belgaid agrémentée de 40.000 postes pédagogiques dont 10000 relèveront de la future faculté de médecine au niveau du site de Sidi El Bachir à l'est d'Oran. Malgré cela, et l'impact qu'ont les nouvelles technologies de communication sur la société de larges couches de la population sont toujours sous l'emprise des fausses croyances et des pratiques n'ayant aucun lien ni avec la vie moderne ni avec la religion. En 2010, nombreux sont les citoyens qui croient encore aux bienfaits de l'exorcisme, du charlatanisme et des miracles faits par des guérisseurs dans le traitement de certaines maladie. De jour en jour, en dépit de l'évolution des mentalités et du mode de vie, ces pratiques trouvent toujours des adeptes dans les grandes agglomérations notamment, celles vivant dans les affres de la pauvreté. Les charlatans, les cheikhs, les raquis, les exorcistes passent pour être des personnages, divins, capable d'apporter le bien être (bonheur, paix, santé et prospérité avec de simples potions et des versets du coran. Dans la wilaya d'Oran les citoyens préfèrent y avoir recours loin des regards discrets du milieu familial et du voisinage, Kristel, Béthioua, Sidi Bel Abbès, Relizane, Mascara, Tlemcen, Ain Témouchent sont citées parmi les régions où des hommes et des femmes de toutes catégories d'âge et de niveau social vont consulter un guérisseur ou un Cheikh pour qu'il vienne à leur secours et apporte un remède à leur état de santé psychologique ou physique. La majorité des malades y vont pour régler des problèmes familiaux (célibat, stérilité, infertilité, infidélité dépression, maladies chroniques) jusqu'au problème liés au chômage, à l'échec social et professionnel. Selon des personnes interrogées, les citoyens croient, à ces pratiques pour plusieurs raisons. Il y a d'abord ceux qui l'attribuent à l'attachement des algériens à l'Islam. Certains précisent que le prophète (QSSSL) lui même pratiquait la Rokia chaque nuit avant de dormir mais les autres pratiques, l'invocation des Djinns et l'établissement de talismans (Harz) sont bannies par la religion et ils les considèrent comme blasphématoires. D'autres personnes voient chez les citoyens qui fréquentent les exorcistes une perte de confiance en soi et même un manque de foi en Dieu. Ils ont recours à n'importe quel charlatan croyant ainsi régler leur problème. Ce phénomène est en recru décence ces dernières années à cause de la prolifération des maux sociaux, de l'érosion de pouvoir d'achat, de la montée de l'intégrisme notamment durant la dernière décennie. Ainsi au niveau de la région, les charlatans usent et abusent dans la discrétion totale de l'ignorance et de la souffrance des citoyens faisant fi des préceptes religieux et de la réglementation, ils évoluent dans les soubassements de la société qu'ils exploitent tels une mine d'argent ou un terrain de chasse gardée en attirant une clientèle acquise composée de personnes au cœur et à l'esprit fragiles. Dans le même registre d'autres guérisseurs autoproclamés se sont transformés en « chirurgiens » exerçant à l'abri des regards et pratiquant la « hedjama » qui consiste selon certains adeptes en un acte de purification où les personnes concernées (des malades ou des individus convaincus par cette pratique) sont vidées d'une partie de leur sang (mauvais sang) au niveau du cou et parfois de la tête à l'aide d'un verre de la fumée et d'une lame de rasoir, le prétendu chirurgien pratique une entaille centrée afin d'extraire le sang. Mais elle est estimée entre 400 et 500 DA chez certains praticiens qui reçoivent leurs clients sur rendez vous uniquement. Par ailleurs au niveau hebdomadaire d'Oran et ceux d'autres localités de la wilaya. Le commerce informel et le trabendisme sont exploités par une autre catégorie de guérisseurs écoulant des quantités énormes de produits mystiques de potions magique et d'autres, remèdes prétendument extraits d'herbes ou de grains sacrés sous le regard des autorités. Ces guérisseurs prétendent soigner plusieurs maladies. Avec des moyens simples et sans aucune autorisation, ils arrivent à attirer une foule nombreuse dans un espace réduit. Le vendredi, des curieux et autres crédules se rassemblent autour d'un tapis sur lequel sont exposés des paquets, des boites et des fioles contenant des produits, des feuilles de papier sur lequel sont rédigés des versets du coran, des livres n'ayant aucun rapport avec le sujet ni aucune discipline scientifique, des schémas du corps humain, des racines et des herbes séchées ainsi que quelques bouteilles contenant un remède miracle vendeur prétendu « Toubib » réussit à attirer par le verbe et les paroles dosées de versets coraniques et autre promesse de guérison ainsi que des exploits traits par ses produits dans certaines régions du pays. Des propos diffusés par des mégaphones et entendus à des kilomètres avec lesquels ils influencent des citoyens sans doute en détresse et qui n'ont pas pu être soignés. Des propos qui leur permettent d'écouler des quantités énormes de produits miracles et autres fluides dont l'efficacité l'hygiène et la non-nocivité restent à prouver. Certains vont encore loin, ils essayent leurs produits sur place sur des citoyens. Certains guérisseurs font état de connaissances médicales, allant jusqu'à exhiber des attestations de formation auprès des laboratoires pharmaceutiques. En fait tous les moyens sont utilisés pour tromper l'assistance et faire des profits. Subjugués et émerveillés, d'innocents malades et des personne vulnérables mettent la main à la moches pensant avoir acheté le médicament qui guérirait leur maladie.