Le problème du logement continue d'attiser la colère des citoyens tant que les autorités n'arrivent pas à résoudre cette crise chronique. Pour faire entendre leur voix, les demandeurs en attente de bénéficier d'un probable logement recourent souvent à la rue. Le problème est devenu une vraie menace pour la stabilité de la société algérienne, déjà assez précaire. En effet, durant toute la journée d'hier, les habitants du douar « Ezine », un hameau surplombant la ville de Sidi Lakhdar au flanc sud, ont envahi la rue pour protester contre les promesses non tenues par les autorités locales. Plusieurs centaines de protestataires ont fermé la route menant vers le mausolée « Sidi Lakhdar Benkhalouf » juste au niveau de la cité des 60 logements LSP. Sur plusieurs centaines de mètres, ont été dressés des barricades divers et des pneus brulés pour fermer la route à la circulation. Selon nos sources, les contestataires protestent contre des promesses non tenues pour leur relogement. Comme ces demandeurs ne disposent pas de propriétés foncières privés afin de bénéficier de logements ruraux, il a été prévu leur regroupement en un site urbain, dès qu'un terrain soit dégagé. Lassés d'attendre encore plus longtemps, ils ont passé à l'action. Paradoxalement, plus de la moitié des mouvements de protestation au niveau de la wilaya de Mostaganem, a été enregistré au niveau de la commune de Sidi Lakhdar. La grogne et les barricades sont-ils devenues le seul langage capable de faire entendre sa voix ? La protestation à travers l'occupation de la rue, est-elle devenue une fatalité pour les habitants de Sidi Lakhdar ? On déduit certainement qu'il y a un déficit en matière de communication entre population et autorités locales.