Le bras de fer entre le géant saoudien de l'agroalimentaire Savola et les autorités algériennes se poursuit. Près de trois semaines après la fermeture, le 11 juin, de son usine d'huile à Oran, Savola n'a toujours pas réussi à obtenir l'autorisation de reprendre sa production. Selon nos informations, sa filiale algérienne, Afia, n'a pas encore réussi à lever toutes les réserves qui sont à l'origine de la décision de fermeture. Ces réserves concernent notamment l'obtention d'un certificat de conformité de l'usine, la mise en service d'une station de traitement des eaux usées et l'obtention des autorisations nécessaires pour l'utilisation de certains produits chimiques qui entrent dans la production de l'huile de table. Une commission composée de plusieurs services (protection civile, urbanisme, etc) accompagnée de la gendarmerie nationale a effectué, lundi 28 juin, une visite de la raffinerie de Afia, située à Hassi Amer près d'Oran. Après une réunion houleuse avec les responsables de l'usine, cette commission n'a pas donné son feu vert à la reprise de la production. Les membres de la commission ont expliqué aux responsables de Afia que la réouverture de l'usine est conditionnée par la levée de toutes les réserves à l'origine de la décision de fermeture, selon la même source. Une nouvelle commission va se rendre sur place le 4 juillet prochain. Les responsables de Afia étaient injoignables lundi en fin de journée pour commenter nos informations. Depuis le début de cette affaire, les responsables de la filiale algérienne de Savola se montrent discrets. Ils ont entamé des démarches auprès du gouvernement pour débloquer la situation. Afia, filiale à 100% de Savola, emploie près de 400 employés et représente un investissement de 60 millions de dollars. Elle a démarré la production en octobre 2008.