La relation thérapeutique en rapport avec les conditionnalités d'accès à la santé notamment les prix des médicaments et des soins, révèlent que l'argent est roi de nos jours. Les difficultés d'accès à la santé et l'inégalité, font que certains spécialistes profitent des privilèges que leur donne l'état et leur fonction pour exercer en dehors du centre hospitalier voire une occasion pour eux de détourner les patients vers leurs cliniques privés invoquant le manque d'équipements adéquats dans les hôpitaux étatiques. Si l'on croit certaines personnes, qui ont eu affaire à ces spécialistes qui avec leur méthode on fait de cette profession un commerce lucratif, pour ceux qui peuvent se permettre de payer. Quant aux autres, ils doivent se démener, mendier ou vendre des biens pour pouvoir se faire soigner. S'agit-il dans ces conditions pour le médecin de respecter en premier lieu l'adage du « Primum non nocere , qui est de se convaincre qu'il faut surtout rechercher une efficacité maximale des soins ? Ce qui pourrait aller de pair, d'ailleurs, avec d'un côté une perspective centrée sur le soulagement de la souffrance, et de l'autre la conviction que de toute manière il faut payer pour guérir ». La notion de qualité selon le serment d'Hippcrate n'existe pas chez certains de nos professeurs et spécialistes Ce qui pourrait aussi amener ensuite à une prise de position conflictuelle entre la notion de qualité de soin selon le serment d'Hippocrate. Ces éminences grises visent-t-elles à en faire un fond de commerce d'où la course à l'Argent qui prime sur la santé du patient. La série des dilemmes s'allonge, devant de tels comportements venant de la part de certains spécialistes au niveau de nos CHU, alors que des équipements sophistiqués sont mis à leur disposition pour les patients qui n'ont pas les moyens de payer des interventions chirurgicales à des prix exorbitants, mais qui ne sont pas utilisés et qui sont stockés dans des pièces fermées à double tour, c'est ce qui nous a été révélé par un médecin qui a voulu garder l'anonymat, car selon lui ces spécialistes et professeurs font ce qu'ils veulent et sont tous complices, formant ainsi un cercle fermé aussi pour certains médecins qui se passionnent pour la médecine, ils considèrent que ceci est inconcevable mais n'y peuvent rien du fait que ces derniers, sont parmi des membres influents du conseil de l'ordre. Ces éminences selon certains patients qui souffrent, ont commis des bavures et n'ont jamais été inquiétés, personne ne peut les dénoncer car celui-ci n'a aucune chance de gagner contre eux. Ces gens ont le monopole médical et sont intouchables beaucoup ont essayé mais se sont cassés les dents nous dira un infirmier qui les a côtoyé. En effet, certains professeurs au niveau des CHU sensés accomplir leur devoir en entier envers la fonction publique, font tout pour inciter des patients dont les cas exigent l'intervention de spécialistes à se diriger vers les cliniques privées alors que des opérations chirurgicales peuvent êtres pratiquées au niveau de l'hôpital du fait que les équipements existent mais que l'on cache soigneusement aux patients. Chefs de services, professeurs agrégés et autres spécialistes s'en donnent à cœur joie et tout le monde y trouve son compte, mais ne font rien pour améliorer les choses pour les patients qui n'ont pas les moyens. Ces spécialistes profitent de la situation et règnent en maîtres incontestés et certains patients sont obligés de se faire soigner en privé par ces mêmes professeurs de renommée pour éviter de passer par les interminables procédures administratives de l'hôpital public. D'autres spécialistes et professeurs quant à eux pratiquent sous couvert d'autres médecins complices et installés dans le privé et ne sont en fait que des prêtes noms au su et au vu des responsables du secteur de la santé qui ferment les yeux. Détournement de patient et pratiques turpides viennent s'ancrer dans les différents services hospitaliers Derrière cette façade soigneusement décorée se cachent bien des pratiques insalubres et indignes de la médecine et du serment d'Hippocrate prononcé en public lors de l'obtention du diplôme de docteur en médecine. En effet, ils ont une obsession pour l'argent et toujours plus d'argent ! Comble du malheur : une concurrence malsaine et des pratiques turpides viennent s'ancrer dans les différents services hospitaliers publics de nos jours. Détournement de patient ; extorsion d'argent pour se faire opérer immédiatement en clinique privée et éviter toutes les heures d'attente interminables et les rendez-vous lointains deviennent monnaie courante au sein de ces prestigieux établissements. Pire encore, certains chefs de services, sans citer de noms, se font un malin plaisir à voir leur service se désintégrer. Sans matériel et sans conditions optimales pour les patients et font exprès de spolier les ressources humaines et matérielles de leurs différents services : pas de demande d'équipement conforme aux nouvelles recommandations et pas de réparation de l'ancien endommagé par des années d'usage intensif ; pour certains c'est l'utilisation illégale du matériel de hôpital dans les cliniques privées telles que les boites chirurgicales ajouté à cela les pénuries facultatives de médicaments sensibles, pochettes de sang, adrénaline produit anesthésique et autres . Résultat : des services bondés des rendez-vous d'hospitalisation ou opératoires suffisamment éloignés pour décourager quiconque veut se faire soigner au sein d'un établissement public. Force est de constater que, pour certains médecins, le devoir envers la fonction publique ne fait plus partie de leur priorité. C'est alors que se pose la question : jusqu'à quand le contribuable algérien devrait-il supporter ces pratiques pernicieuses qui ont précipité dans la faillite nos établissements publics, alors que le peuple ne cesse de réclamer un système de soin public adéquat et mérité ? Jusqu'à quand l'état va-t-il tolérer ces pratiques que la conscience et la raison réprouvent. L'accès à la santé, les dimensions sociales et économiques de la relation thérapeutique devraient être de mises voire incontournables mais l'argent et tout ce qui s'y rapporte sont estimés, valorisés et survalorisés pour ces spécialistes qui profitent de ce don de dieu dont ils ont été dotés et qu'il devrait mettre au service de l'humanité. L'objectif de certains spécialistes et professeurs au niveau de de nos hôpitaux est de faire en sorte de priver certains patients dont la maladie lourde et couteuse de se faire opérer dans hôpital public et font tout pour le réorienter vers des cliniques privées. Il est ici question de toutes les conditionnalités officieuses, illégales voire informelles d'accès à la santé Les normes « officieuses » d'accès à la santé sont tous ces préalables que les patients et le personnel médical adjoignent aux normes officielles pour rétablir l'équilibre sanitaire. En clair, il est ici question de toutes les conditionnalités officieuses, illégales voire informelles d'accès à la santé Comme dans toute structure, l'on est en présence de normes officielles et officieuses. Les premières étant produites par le système et la complicité, alors que les secondes résultent de l'inventivité des acteurs qui cherchent toujours à contourner les premières où à passer à travers elles L'analyse ou l'observation des interactions entre patients et soignants vient ; dès lors ; jeter un faisceau de lumière sur toutes ces normes au nombre desquelles figure en bonne place la pratique illicite de certains professeurs qui détournent les patients . Les raisons de cet état des choses sont diverses. Tout d'abord ; l'on à la conscience professionnelle qui est piètre chez ceux ou celles qui se livrent à ce genre de pratiques. L'on peut indexer aussi ces pratiques indignes qui sont également à la base de ces dérives, passant outre les urgences de l'hôpital public qui sont des plus sollicitées par les classes sociales moyennes et pauvres, car ces dernières sont nombreuses. Ce qui a pour conséquence un travail énorme et inacceptable pour ces spécialistes qui s'enrichissent sur le malheur des autres. Quant on fait le rapport demande/offre en prestations sanitaires, on se rend compte qu'on fournit beaucoup d'efforts pour des salaires qui ne sont pas toujours à la hauteur du travail abattu se plaignent-ils Selon un médecin, dans les hôpitaux publics, le travail est immense au point où le personnel soignant préfère se servir (extorquer même de l'argent aux patients) au lieu de servir. C'est ce que nous appelons le rançonnement des patients. Pour ce qui est de l'accaparement des patients, il tient au fait que certains médecins détournent des patients, pour les conduire vers les cliniques privées. C'est la raison pour laquelle le phénomène de « tâcleurs » prend de plus en plus de l'ampleur au niveau des hôpitaux. Ces tâcleurs ont pour but d'orienter les patients vers les cliniques privées de certains médecins de l'hôpital. Quand c'est trop, on va dans les cliniques privées où l'on retrouve ces mêmes professeurs et spécialistes qui pratiquent «au noir » dans un sens Les tâcleurs, travaillent en collaboration avec certains médecins qui connaissent leur emploi du temps se sont des rabatteurs et semblent bien informés sur les allées et venues de biens de médecins et spécialistes des hôpitaux publics. Il s'est avéré qu'ils maîtrisent effectivement sinon tout l'emploi du temps, tout au moins une bonne partie de cet emploi du temps de ces spécialistes et de ces professeurs qui se croient au dessus des lois de Dieu et des humains. Un patient interrogé, nous dira : « Je suis là depuis le matin. Jusqu'à 14h le docteur n'est pas encore là mais je suis sûr qu'il est dans sa clinique personnelle. Mais allez voir leurs chefs, ils vous diront qu'ils sont empêchés ou qu'ils sont malades, en tout cas ils ne vous diront pas la vérité. La conséquence est que nous sommes obligés d'attendre et de toujours attendre. Quand c'est trop, on va dans les cliniques privées où l'on retrouve ces mêmes professeurs et spécialistes qui pratiquent au noir dans un sens». « Ta vie même, il s'en moque surtout quand tu n'as pas les moyens, ce qu'il faut, c'est d'abord payer les soins si tu veux survivre et guérir. Sinon tu vas croupir ici, personne ne va se gêner, le personnel de santé va passer tout à coté de toi sans te demander ce qui ne va pas. Moi, je pense qu'ici à l'hôpital le premier souci du personnel de santé et des spécialistes qui sont de connivence n'est pas la prise en charge des patients. Je vous assure que si maintenant je décide d'aller dans la clinique du Docteur untel ou untel, je vais le trouver là-bas. Et il va bien m'accueillir et bien me traiter. Mais ici à l'hôpital il n'a pas le temps d'être patient ».
La relation thérapeutique est tout aussi importante voire indispensable dans les cliniques privées quand il s'agit d'argent Nous comprenons dès lors que le service médical public pour ces spécialistes qui viennent travailler à mi temps sert de moyen pour s'approprier les patients, lesquels qui, voulant être bien traités sont obligés de se déverser chez ces médecins de cliniques privées. Le constat est tel qu'à l'hôpital, ces spécialistes viennent honorer leurs matricules de la fonction publique. Cependant, étant donné qu'il est difficile de suivre deux lièvres à la fois, l'on préfère privilégier son investissement privé au détriment de ses charges et de ses responsabilités envers l'hôpital public. La conséquence en est que nombre de patients se plaignent de rendez-vous non honorés, de lapins posés par ces spécialistes qui en fin de compte comptabilisent le nombre de patients qu'ils pourraient détourner. Le manque de sérieux de leurs part est apparent du fait que leur seule préoccupation c'est l'argent qu'ils peuvent soutirer aux patients désespérés, mis à part que chacun d'eux a ses patients fidélisés, qui sont bien traités tant à l'hôpital que dans leur clinique. Il apparaît à cet effet que la relation thérapeutique est basée sur la connaissance des proches parents, du client, et du patient et beaucoup plus sur le fait qu'ils ont les moyens. De plus pour fidéliser son patient à sa clinique privé, le spécialiste ou le professeur qui officie dans un hôpital et qui a une clinique se montre patient compréhensif et généreux. Bref ils deviennent subitement des humains et jouiront de ce fait d'une bonne considération dans leur quartier et auprès de la population morbide. Ces notions d'estime et de considération sont indispensables dans la relation thérapeutique mais pas avec les humbles citoyens patients. Bien des paramètres socioculturels politico-économiques font en sorte que certains spécialistes préfèrent exercer de façon autonome pour se faire un capital social et économique importants. La relation thérapeutique est tout aussi importante voire indispensable dans les cliniques privées quant il s'agit d'argent. Là, le personnel médical est plus consciencieux parce que la fonction y est lucrative. Mais lorsqu'il est à l'hôpital, cette relation thérapeutique est minorée. La relation médicale apparaît alors comme une pure perte de temps à l'hôpital parce que le travail ne rapporte rien. Ce temps qu'on va alors consacrer au malade et qui ne rapporte rien peut être utilisé dans la clinique privée qui elle, rapporte en terme de relation, de devise et de considération. D'où l'on comprend pourquoi bien des patients et des soignants sont très souvent sur le pied de guerre. Ces hommes ne se soucient guère de cette catégorie de malades qui meurt à petit feu dans l'indifférence la plus totale. Voilà où nous en sommes arrivés.