Le Front de libération nationale (FLN ) remporte les élections législatives en obtenant 220 sièges dans la future assemblée nationale populaire a annoncé M.Daho Ould Kablia, ministre de l'intérieur et des collectivités locales aujourd'hui vendredi devant la presse nationale et internationale. Le rassemblement national démocratique (RND) arrive en deuxième position avec 68 sièges. L'Alliance verte qui regroupe trois partis islamistes (MSP, ENNAHDA, ISLAH) obtient quant à elle 48 sièges. Le Front des forces socialistes ( FFS) s'en sort avec 21 sièges. Le Parti des travailleurs (PT) remporte 20 sièges Le Mouvement populaire algérien (MPA) a eu 6 sièges Le parti de la justice et du développement (PJD) a 7 sièges Le front du changement (FC) a eu 4 sièges Les indépendants 19 sièges Les femmes obtiennent 145 sièges dans la future assemblée. Le FLN et le RND peuvent gouverner sans les islamistes Le Front de libération nationale (FLN), a remporté 220 des 462 sièges de l'Assemblée algérienne, déjouant les pronostics qui faisaient des islamistes modérés les favoris de ce premier scrutin de l'après-"printemps arabe". Derrière le FLN arrivent le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, avec 68 sièges. En obtenant 288 des 462 sièges de l'Assemblée, le FLN et le RND remportent la majorité absolue à l'Assemblée populaire nationale (APN). Pour gouverner, les deux formations n'ont plus besoin d'un troisième allié comme cela a été le cas dans la précédente Assemblée. Avec le faible score de l'Alliance de l'Algérie verte (48), les islamistes n'ont plus aucun moyen de s'imposer dans le futur gouvernement.C ette situation pourrait marquer un tournant dans la vie politique algérienne. Depuis 1991 et l'interruption des élections remportées par l'ex FIS, le pouvoir s'est toujours arrangé pour avoir des islamistes au gouvernement. Leur présence a été très marquée lors des deuxième et troisième quinquennats de Bouteflika, avec des ministères importants confiés au MSP.À présent, il s'agit de comprendre à quelle logique obéit cette nouvelle répartition des rôles au sommet du pouvoir. Au moment où la tendance dans le monde arabe est à l'intégration des mouvements islamistes dans le pouvoir, une démarche appuyée par les Occidentaux, l'Algérie semble prendre le chemin inverse.