Conséquence directe des résultats des législatives du 10 mai, le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) s'interroge sur son avenir. Son président, Mohamed Saïd, a convoqué une réunion extraordinaire de son Bureau national, jeudi prochain, afin de « statuer sur l'avenir du parti ». Ce dernier, nouvellement agréé, n'a obtenu aucun siège à l'Assemblée populaire nationale (APN). Lors d'une conférence de presse, tenue ce dimanche 13 mai à Alger, Mohamed Saïd a estimé que les « résultats des élections sont politiques et consacrent une logique de pouvoir qui ne renforce aucunement l'autorité de l'Etat et ne permet pas un jeu politique sain ». Très déçu par le déroulement du scrutin, le président du PLJ a expliqué que toutes les éventualités étaient possibles, y compris « celle de la dissolution du parti ». Avant de lancer un avertissement au pouvoir : « nous sommes en droit de nous demander jusqu'à quelle limite il est permis de ramer à contre courant pour maintenir ce statu quo».Mohamed Saïd avoue avoir cru au départ, comme de nombreux Algériens, aux intentions affichées par le pouvoir d'ouvrir le jeu politique et de mettre en marche les réformes tant attendues. « Beaucoup ont cru que le 10 mai allait constituer un tournant dans notre vie politique nationale. Force est de constater qu'ils ont été une nouvelle fois déçus ».