H.M, propriétaire de l'hôtel « Les palmiers », a été condamné par la cour criminelle de Mostaganem dans son audience du mardi dernier à 3 ans de prison ferme pour enlèvement, séquestration et torture sur la personne de la jeune femme W.H dite « Soussou », âgée de 24 ans. Pire encore, le mis en cause n'était pas seul à torturer la jeune femme, c'est toute la famille qui a participé à cette expédition punitive. En dehors du père, ce sont les six membres de la famille qui ont comparu à leur tour devant la cour qui leur avait infligée de lourdes sentences au vu de la gravité des faits mentionnés dans l'arrêt de renvoi. Ainsi l'épouse de H.M, en l'occurrence B.F a été condamnée à 1 an de prison ferme, les trois filles, H.H à 8 ans, H.FZ à 6 ans, H.A à 1 an, le fils H.Z à 8 ans et enfin la belle fille à 1 an de prison. Les faits de cette affaire remontent tout au début de l'année 2006. La bestiale et vile pratique, la condamnable torture était d'usage en cet hivernal jour du 14 janvier 2006, elle s'exécutait à la cité Djebli Mohamed, par les membres d'une famille, qui se sont déchaînés à tour de rôle sur le corps frêle d'une jeune femme, qui n'avait fait qu'aimer, l'un des fils de cette monstrueuse famille. W.H dite « Soussou », âgée de 24 ans, s'est liée amoureusement à H.H, âgé alors de 33 ans, marié en 2005,qui au fil du temps, a fini par l'engrosser et la cacher au sein de la salle des fêtes qu'il gérait, en déclarant à ses parents que c'est la nouvelle photographe qu'il venait de recruter, mais comme, il ne pouvait y avoir de fumée sans feu, la famille a fini par s' apercevoir que cette « intruse » qui a fini par s'y glisser au sein de la famille si riche et si enviée…Il fallait s'en débarrassé le plus vite possible, et l'occasion finit par se présenter en cette effroyable journée du 14 janvier 2006. Soussou était prise aux alentours de la salle des fêtes dite « Boukouroucha », appartenant à la famille H, et où son amant pouvait y être, sis au voisinage de la gare routière, elle fut insultée, tabassée, ligotée et enlevée à bord d'un véhicule de marque Peugeot « Boxer », conduit par le père H.M âgé de 59 ans et assisté par son fils H.Z, âgé de 25 ans. Conduite au domicile, la jeune victime a souffert le martyre et a enduré les pires sévices de la torture, infligés par une « Gestapo » familial, décidée à en finir avec elle. Chaque membre de la famille tortionnaire est venu « se détendre »sur le corps de la pauvre proie prise dans les filets de chasse, tendus depuis longtemps à cette femme qui a osé braver l'interdit familial… Elle fut livrée, les mains liées, totalement dévêtue pour subir l'inhumaine torture, pratiquée par une horde de bêtes qui n'avaient rien d'humains et qui ont perdu toute raison. Ils se sont défoulés sur le corps d'une jeune femme qui pleurait, criait ses douleurs et les suppliait de cesser de lui faire tant de mal et tant d'atrocités. La mère B.F, c'est elle qui a ouvert le bal macabre en la rouant de coups à l'aide d'un bout de bois, le fils H.Z, l'avait sauvagement mastiqué avec des coups de poings au ventre et au visage au point de la défigurer complètement, les filles se sont relayées à leur tour, H.FZ, l'a lacéré de coups terribles de fouet à l'aide d'un tuyau à gaz, la seconde fille H.A, l'a châtia avec des coups violents à l'aide de câbles électriques et d'antenne parabolique, la belle fille K.F, était également de la partie, elle l'a insultée et lui a porté une série de coups avec une ceinture, son corps fut tuméfié et plein d'ecchymoses et de blessures, dont la mère ordonna à l'une des filles , de lui répandre du sel sur ses plaies, pour plus de souffrance. L'atrocité et la sauvagerie ont atteint leur paroxysme, avec la venue tardive de H.H, infirmière de son état, qui ne trouva rien de mieux pour clore la séance de torture que de flamber la victime avec un chalumeau, en essayant de lui brûler les cheveux, qui n'ont pu prendre feu , suite aux jets multiples d'eau glacée que le fils H.Z, déversait sur son visage pour la ranimer après ses pertes de connaissances dues aux actes sauvages qu'elle supportait péniblement. Après presque 3 heures de supplices, la victime fut jetée presque morte, à proximité d'une forêt proche du douar Ouled Abbes, distant d'une dizaine de kilomètres de la commune de Ain-Tedles, elle n'a pu être sauvée que grâce à des gestes qu'elle a pu lancer à des passagers, qui ne tardèrent pas à la rejoindre en lui portant secours et en l'emmenant à la brigade de la gendarmerie nationale d'Ain-Tedles, dont les éléments l'ont évacuée sans trop tarder, à l'hôpital pour recevoir des soins urgents et être assistée médicalement. C'est cette terrible affaire qu'a eu à traiter la Cour criminelle de Mostaganem, lors de sa session criminelle du7 juillet 2009, de 9 h du matin jusqu'à 19 heures, la désolation et l'effroi se lisaient sur les visages d'une assistance qui retenait difficilement ses larmes, en écoutant la victime relater les faits de l'effroyable journée où elle était la proie à des rapaces de l'espèce humaine qui n'ont foi ni en Dieu ni en ses hommes, sans cœur ni pitié. Le procureur général n'a pas été si long dans son réquisitoire et a réclamé la prison à vie pour l'ensemble des accusés pour enlèvement, séquestration et torture. La Cour après avoir entendu la défense, elle s'est retirée pour délibérer et revenir prononcer les sentences sus mentionnées