L'incivisme semble régner en maitre en toute circonstance et en tout lieu, et a fini par condamner l'hygiène à l'exil au sein de la ville des mimosas, qui autrefois brillait de mille éclats, et était l'une des plus jolies villes du pays. Aujourd'hui, à l'instar de beaucoup d'autres villes du territoire national, Mostaganem ressemble plutôt à une décharge à ciel ouvert où les immondices s'entassent à chaque coin de rue. Mostaganem, dans un passé récent était envié de par sa propreté, ses espaces verts et son environnement chatoyant tout en fleurs qui embellissait l'environnement par ses couleurs et faisait d'elle une des plus jolies cités du territoire national. Aujourd'hui, l'image d'antan a cédé la place à un décor des plus noirs, la ville des mimosas qui n'existe d'ailleurs plus, ressemble plutôt à une décharge à ciel ouvert où les immondices s'entassent à chaque coin de rue et seul le centre ville semble être épargné par ces dépotoirs d'ordures qui ont fini par faire disparaitre les trottoirs de certaines rues. Ce phénomène de jet anarchique d'ordures prend de l'ampleur et se généralise au sein des centres urbains dont les aires de jeux se sont transformées en décharge publique. Certains citoyens ne se gênent plus de déverser les ordures sur la voie publique à tout moment de la journée, les jettent carrément des balcons sans la moindre inquiétude et le moindre respect pour autrui. Un citoyen de la cité de "Chemmouma" a déclaré que ce qui se passe est inadmissible et que des gens continuent de salir l'environnement sans aucun regret, selon lui l'arrière d'un immeuble de la cité est devenu inabordable par les ordures qui s'empilent depuis des années et les odeurs nauséabondes se dégagent de ce lieu infesté par les rats et les chiens errants. La majorité des cités de la ville sont encerclées par les saletés et certaines vont finir par être ensevelies sous les immondices de toute nature, le manque flagrant d'hygiène mais surtout l'absence de toute civilité citoyenne relègue Mostaganem à la tête des villes sales du pays. La déplorable image se constate davantage au sein du marché public de la ville où les ordures concurrencent les fruits et légumes entreposés sur les étals, et le constat est des plus déplorables du fait que les bourses et les plumes de volailles voltigeant d'un coin à l'autre. Ce déficit en matière d'hygiène expose également le citoyen à un problème plus grave, à, savoir le risque de maladies qui peuvent se contracter à l'exemple de ceux que l'on cherche à éradiquer à travers la planète, et qui ne sévissent uniquement qu'en Afrique, telle que le choléra ,la fièvre typhoïde, et sans compter les intoxications alimentaires dont la fréquence s'élève dramatiquement depuis un certain temps en Algérie et surtout en été . Ces infections révolues ailleurs, sont la résultante directe d'un environnement malsain qui favorise leur développement et leur propagation au sein de la société qui malheureusement ne lève pas le petit doigt pour les combattre. L'investissement dans des batailles de longue haleine avec l'implication de tous est d'une nécessité absolue pour mettre un terme aux ordures qui nous menacent de partout, le salut demeure l'application des règles d'hygiène qui doivent primer en tout lieu et en toute circonstance, l'incivisme doit cesser et céder la place a un brin de conscience...!