Le clivage politique des castes rentières continue, et s'efface au profit d'une autre distinction, celle des nouveaux élus FLN et RND et dont certains parmi eux se revendiquent «antisystème» ou «hors système», mais à en croire les partis malheureux, il y a lieu de revoir le mode de scrutin et pourquoi pas de nouvelles élections. Tant de bruits et de déclarations, qui n'ont fait que jeter le discrédit sur toute la classe politique opposition comprise car l'ambition n'est pas la même et le coup d'éclat a été étouffé illico presto, du fait que ces partis, ont fait preuve de peu de sens de la nuance. Mais que dire, alors de ces rentiers de la politique? Quoi de commun, en effet, avec ces chefs de partis, et les ténors du FLN. Sinon qu'on ne fait pas grand mystère des ambitions des uns et des autres et la volonté de briguer des ministères, alors que le secrétaire général quant à lui vise plus haut, voire la présidence de la République ce qui ne sera pas facile pour lui du fait que les redresseurs feront tout pour l'en empêcher si l'on croit les déclarations successives. Les objectifs sont radicalement opposés tout comme le sont les ambitions des deux prétendants à la présidentielle Belkhadem et Ouyahia, qui se croient être incontournables. Cependant les observateurs, sont unanimes pour laisser entendre que la bataille pour les locales et la présidentielle a déjà commencé et pour Belkhadem enfant du système, le pouvoir est une fin en soi, et un monde en lequel elle ne le maîtriserait pas, une absurdité. L'acmé de cette grande illusion démocratique, dite «alternance», s'est accentuée au lendemain des législatives, d'ailleurs d''aucuns y perçurent cette unanime aspiration à l'union nationale, susceptible d'entretenir le mythe d'un parti à l'apogée des années de braise, et notamment perceptible dans les résultats des élections législatives. Ainsi se revisitait là-bas ce qu'ici déjà avait été expérimenté pour mieux imposer cette union nationale construite sur le nécessaire consentement des ténors. Le répète-t-on assez - pour mieux nous anesthésier. Dans la décisive préparation des autres échéances on a droit à un récréatif répit dans divers paradoxes après avoir privé les autres du succès et forts de leurs maigres résultats tous les autres partis touillent sans vergogne la cuisine de leurs ambitions démesurées contestant la légitimité de l'élection. Autre fait c'est qu'Il est certain qu'avec l'élection du nouveau président de l'APN, se dessine le changement mais aussi le mécontentement du secrétaire général du FLN qui misait sur Harroubia pour le poste de président de l'assemblée, et avec cette élection surprise toutes les cartes ont été bouleversées, mais pour être sur il va falloir attendre la désignation du premier ministre qui aura la charge du gouvernement. La reconduction d'Ouyahia est-elle possible mais de par sa posture il vise principalement à ravir la palme à Belkhadem profitant de la déchirure entre les frères ennemis qui sont entrain de se manger entre eux comme des crabes En fait, bizarrement, aucun des deux candidats ne définit clairement ce que recouvre cette notion d'«antisystème» surtout dans la bouche de ces deux prétendants à la magistrature suprême. Dans ce cas, le qualificatif ne s'applique guère si l'on se réfère à ce qui se dit dans les états major des deux partis majoritaires. Bref, le qualificatif «antisystème» n'a aucune espèce de consistance. Sauf à vouloir mettre «dans le même sac» des candidatures dont l'heure n'a pas encore sonnée, en les ravalant au rang de vote de simple protestation. Et de faire ainsi le jeu du bipartisme en tentant de brouiller les cartes