Au début de la matinée d'hier, dimanche, plus d'une centaine d'habitants du douar « Beni-Niat », un hameau relevant de la commune d'Ouled Boughalem à l'extrême Est de la wilaya de Mostaganem ont procédé à la fermeture de la route CW09 reliant la RN11 à la commune de Dahra sise à la wilaya de Chlef. Des barricades en objets hétéroclites ont été placées sur la chaussée et des pneus ont été brulés en guise de protestation. La route a été complètement fermée à la circulation et plusieurs automobilistes circulant dans les deux sens ont été contraints à rebrousser chemin. Les citoyens de « Beni-Niat » ont protesté contre le passage d'une conduite d'eau d'irrigation à travers un terrain prédestiné à la réalisation d'une école primaire. Cette future infrastructure éducative ; le résultat de plusieurs doléances auprès des autorités ; a été la cause principale de la contestation des habitants qui ont procédé à la fermeture de cette même route il y a deux ans. Les contestataires estiment qu'une fois que cette conduite aura traversé ce terrain, il sera difficile d'implanter l'école tant attendue et ils craignent qu'elle soit délocalisée vers d'autres cieux. Approché par un confrère d'un quotidien national, le chargé d'étude de Cosider ; la société chargée de réaliser le périmètre d'irrigation du barrage Kramis, un projet d'une importance capitale pour toute la daïra d'Achaacha ; a déclaré que la société Cosider n'a reçu aucune réserve au moment des travaux ni de la part de l'APC ni des habitants du douar. Il a ajouté qu'ils avaient la possibilité de se manifester avant les travaux et le tracé aurait pu être rectifié d'une façon à épargner le terrain objet de la contestation. Pour rappel, l'étude du projet date de 2006 et il est évident que beaucoup de paramètres ont changé, depuis, sur le terrain. S'il y avait concertation entre les différents acteurs en relation avec cet important projet d'envergure, d'éventuelles mauvaises surprises auraient été évitées. Des consultations ont été entamées entre les autorités locales et les techniciens de Cosider pour trouver une issue à cet inattendu imbroglio.