Le citoyen mostaganémois à faible revenu, et à l'instar de ses confrères dans toutes les wilayas de notre grand pays ne cesse de se plaindre, chaque jour que Dieu fait, de la cherté de la vie et des prix exorbitants de tout ce qui tombe sous ses mains, surtout en ce mois sacré de ramadhan. Et pourtant ce même citoyen se rue, de bon matin, vers les marchés de légumes et fruits, les magasins d'habillement, d'électroménager, de meuble, enfin tout, pour faire ses achats. C'est une image qu'on voit quotidiennement, partout où on va on trouve des files interminables de gens. Si on finira par acheter, ne serait-t-il pas donc mieux de se taire au lieu de radoter toujours les mêmes paroles et critiques, car parler sans agir ne sert à rien. Ce citoyen ne sait-il pas qu'en achetant des produits avec des prix souvent excessifs, selon lui et qu'il n'arrête pas de dénoncer, il ne fera qu'encourager encore les marchands à imposer leur loi ? Comment veut-on qu'un marchand baisse les prix de sa marchandise alors qu'il trouve des acheteurs, est ce qu'on croit qu'il le fera par pitié ou par bienfaisance, cela n'existe pas dans le domaine du commerce, où le bénéfice prime sur toute autre chose. Mais si ce citoyen qui dénonce, depuis toujours, l'augmentation des prix n'achète pas ces marchandises, on pourra peut être songer à voir les prix plus bas et plus abordables. Mais si on continue à parler et bavarder, dire et redire ce que tout le monde le sait « la vie est chère » on ne doit pas s'attendre au changement ni aujourd'hui ni dans les jours qui viennent, au contraire on risque de voir les choses s'aggraver encore plus, car parler à tort et à travers et dénoncer à voix basse, ce n'est qu'un mutisme qui ne mène à rien et comme le dit le dicton « le silence est signe d'acquiescement . » La parole si elle n'est pas jointe au geste elle finit souvent par perdre son effet quelque soit le sens ou le but qu'elle enferme et avec le radotage elle perd même ce sens.