La dégradation de la situation sécuritaire à Mostaganem crée une psychose de peur. Les Mostaganémois, assistent ces derniers jours à une recrudescence des vols et des agressions à l'arme blanche (couteaux et sabres), confirmant ainsi l'insécurité totale qui règne dans les rues, cités et quartiers de la ville. En effet, il ne se passe pas un jour sans que l'on entende parler de bagarre à coups de sabres, vols à l'arme blanche, de violentes rixes et agressions. Après 17 heures, les usagers de ces rues (chefs de familles et autres personnes) doivent s'armer de courage et surtout de vigilance pour pouvoir rentrer chez eux sains et saufs. Plusieurs citoyens que nous avons interrogés se plaignent d'une certaine «passivité» des services de sécurité qui, selon des témoignages, n'interviennent pas, sinon, en retard. Au centre ville, les agressions et les vols se comptent par dizaines, une tournée dans les ruelles nous renseigne sur l'insécurité qui prend des proportions alarmantes. Force est de constater que la forte présence des hommes en bleu répartis à travers plusieurs points de la ville de Mostaganem (plus d'une centaine de policiers), n'a pas contribué à mieux sécuriser les personnes et leurs biens. Hormis certaines cités résidentielles où on constate une présence policière, d'autres quartiers populaires tels que Tidjditt, El-Houria, Diar El-Hana , Souika , Matmore , Derb , Tabana , Place de l'hôpital, Kadous El-Madah ,600 logts et Plateau Marine sont livrés aux bandes de malfaiteurs et aux dealers qui imposent leur «loi». Témoignages : Hadj Mohamed, un vieil habitant du quartier Plateau Marine ; « J'habite ici depuis des années, et je vous confie que la situation s'est beaucoup dégradée. Le risque de se faire voler ou balafrer est omniprésent. Mieux vaut éviter de tomber sur le chemin de ces malfaiteurs qui sèment la peur et la violence dans ce quartier, autrefois, paisible et sûr...».A quelques mètres d'un magasin de « Chamia », à l'avenue Khemisti en face de la salle Cheikh Hamada , une femme s'est fait voler au vu du policier présent et des passants qui assistaient impuissants devant ce voleur armé de couteau et de sabre. Au quartier Plateau Marine, c'est une autre République ? Ou mieux dire, c'est l'Eldorado des vermines? Des jeunes organisés en groupes font la loi dans le quartier, et pire encore, ils défient la police d'organiser des patrouilles chez eux, sinon, comment explique-t-on le fait de fermer la route du port aux usagers en plein jour et les dépouiller de leurs biens. Par les temps qui courent et au rythme de cette insécurité, on annonce l'avènement d'un nouveau phénomène, celui de la guerre des gangs, où on assiste ces derniers jours à des combats aux sabres dans plusieurs quartiers, une guerre pour dominer et régner, où chacune de ces bandes veut faire main basse sur le quartier , et la bataille à coup de sabres qui a éclaté au quartier Derb entre les jeunes de ce quartier et les jeunes du quartier Matmore n'est qu'une bataille d'une longue guerre. Avec cette cadence, Mostaganem, sera une ville à éviter.