Monsieur Tayeb Hacène ex sénateur de la wilaya d'Oran, demeurant à la cité des Hippodromes à Oran , vient de déposer plainte contre des médecins du service de cardiologie du nouveau CHU du 1er novembre de l'USTO selon ses déclarations, pour négligence, suite au décès de sa mère, survenu dimanche dernier. Tout a commencé lorsque la mère, madame Tayeb Malika, âgée de 73 ans, fut évacuée en urgence au CHU du 1er novembre de l'USTO, après avoir ressenti des douleurs au niveau de l'estomac. C'est ce que nous a affirmé, son fils l'ex Sénateur Hacène Tayeb lors des funérailles où nous nous sommes rendus pour lui présenter nos condoléances dans son domicile mortuaire dans la cité des hippodromes en compagnie de son jeune frère. Les deux frères étaient accablés et déterminés à aller jusqu'au bout de leur procédure judiciaire. Hacène nous a précisé que sa défunte mère n'avait aucun problème de santé mais durant cette nuit, elle avait ressenti des douleurs au niveau de l'estomac avec des vomissements selon eux: «Nous l'avons évacuée à l'hôpital en fin de journée. Nous l'avons transportée vers le nouveau hôpital du CHU au service de médecine où nous avons été priés, après consultation, de l'évacuer vers le service de cardiologie », raconte Hacène. Et de poursuivre : «C'est ce que nous avons fait. Il était alors 22h. Nous sommes retournés au CHU un peu après 23h». Hacène, comme son frère d'ailleurs, semblaient en avoir gros sur le cœur, il nous précisera qu'au niveau du service cardio, il y avait 32 malades encadrés par 02 infirmiers seulement ,puisque le professeur Bouasria qui est en même temps chef de service de cardiologie lui a prescrit 02 lavages par jour et en fin de compte ,on ne lui a administrée qu'un seul lavage d'estomac faute d'infirmiers qui selon les déclarations du professeur Bouasria ,les deux infirmiers qui sont affectés au niveau du service cardiologie ne peuvent assurer convenablement leur mission avec une meilleure prise en charge. Pis encore, on lui a fait remplacer le sel de table à la place du sel de sodium, en raison de la pénurie et rupture de stock de médicament dans ce nouvel hôpital qui vient d'être réalisé à coups de milliards de dinars. Les deux frères se sont déclarés, au passage, étonnés qu'un CHU comme celui d'Oran ne dispose pas de moyens humains et matériels afin d'assurer une meilleure prise en charge des patients. Qu'à cela ne tienne, la défunte, poursuit Hacène, a été admise et retenue au niveau du service cardio : «Cela sur orientation du service des urgences de médecine », tenait à préciser notre interlocuteur. C'est au niveau du service de cardiologie que la mésaventure de la famille s'accentua de plus belle. «Ma défunte mère a été installée dans une salle dans ce service. Mais aucun médecin ne s'est manifesté. Il n'y avait sur place que deux infirmières», se souvient Hacène, ajoutant que sa défunte mère, pendant tout ce temps, se tordait de douleurs. «Vers 1h du matin, elle a eu un malaise suite à des complications au niveau de l'estomac, alors qu'il n'y avait toujours pas de médecin au niveau du service», dit avec amertume Hacène. Et de poursuivre : «c'est une des infirmières qui a accouru pour secourir ma mère en lui appliquant un lavage, mais cela s'est avéré insuffisant». En somme, la nuit fut longue et dure pour Hacène et sa famille, mais surtout pour sa mère qui souffrait durant toute la nuit sans aucune prise en charge des médecins et ce jusqu'au lendemain dimanche donc, soutient Hacène, aidé par son frère dans le rétablissement des faits. C'était en fait trop tard, puisque madame Tayeb Malika rendra l'âme dans la même matinée : «vers 09h30 environ, précise Hacène qui reste persuadé que sa mère aurait pu être sauvée si elle avait été prise en charge à temps. «C'est une affaire de Mektoub, je sais, mais je reste convaincu qu'une négligence flagrante a été commise au niveau du service de cardiologie», clamera encore Hacène. Les deux frères ont d'ailleurs décidé de porter plainte contre les médecins de ce service. Leur mère a été enterrée lundi dernier au cimetière d'Ain EL Beida à Oran.