La saison estivale rime généralement avec la décontraction, le divertissement, les balades nocturnes et les fiestas multiples en tous genres .Malheureusement, le décor offert ne semble point répondre à de telles activités, Mostaganem offre un quotidien qui fait malencontreusement office d'un dépotoir urbain devenu un grenier de tous les maux et autres maladies par le manque de poubelles et surtout de civisme. Quelles solutions pourraient être mises en œuvre pour tenter d'enrayer ce fléau écologique, ne cessent de se poser certains citoyens écœurés par cette saleté envahissante. Un questionnement que ne cessent pourtant de réitérer de nombreux citoyens et qui demeure pour le moment sans la moindre réponse. En effet, malveillance consternation et précarité morale tels sont les ingrédients qui s'offrent devant l'indifférence , la passivité et surtout le laxisme des autorités locales au menu dédaigneux de cette ville qui mérite pourtant mieux .Un constat amer qui se caractérise par la dégradation perpétuelle du cadre de vie que subit de persistantes fissures sociales. Bien que la commune dispose d'une flotte régulière chargée de recueillir les ordures, il va sans dire que le foisonnement des décharges inconséquentes et l'entassement des déchets de manière désordonnée à l'intérieur des cités urbaines forment une incontestable agression à l'endroit de l'environnement et la santé du citoyen. Une calamité si profonde qui ne peut échapper au regard, au niveau de certains quartiers comme la rue du lion, la rue Abdellaoui, El Matmar, place de l'hôpital et le centre ville en général. Néanmoins la plupart des dépotoirs, même ceux autorisés sont mal entretenus et ne répondent à aucun critère de préservation du cadre de vie et les usagers ne lésinent aucunement à y déposer leur déchets comme bon leur semble .Outre le manque évident de civisme chez certains ou du moins le désintérêt manifesté pour la protection de l'environnement on ne peut que constater une carence notoire en poubelles. Pour un ex- élu à l'APC, la lacune se trouve déjà à la base dans la mesure où l'évacuation des ordures ménagères est confiée à 80% aux jeunes enfants qui ne savent comment les déposer. Une autre conséquence est l'urbanisation accélérée de la population qui veut que les gens soient entassés dans des conditions de vie qui s'avèrent lamentables et les moyens déficients par les besoins en espace et en ressources qu'elle engendre et par la destruction démesurée de l'environnement qu'elle provoque. Elle est cependant l'un des problèmes qui engagent l'avenir de la population « l'ouverture à l'économie de marché n'a pas été sans métamorphoser les habitudes de consommation et transformer le contenu des poubelles ménagères » expliquera pour sa part un citoyen responsable d'une association, ce dernier précisera en substance que la quantité des ordures collectées par la commune de Mostaganem a exagérément augmenté ,ces déchets sont composés à plus de 70 % de matières organiques et le reste est composé de papiers et cartons, et de matières plastiques et d'autres débris et déblais . Enfin une situation qui met en évidence le fait que la gestion des déchets solides et urbains, devient difficile. Par conséquent, diverses pollutions aussi bien biologiques que chimiques peuvent être générées durant les moments pluvieux par lessivage et infiltration des dépôts de déchet par les eaux pluviales, ces nuisances risquent d'altérer les eaux superficielles et souterraines telles que celles puisées dans les puits que compte cette commune. Ainsi la population est fatalement exposée à plusieurs maladies telles que la dysenterie, la fièvre typhoïde et d'éventuelles affections dues aux substances toxiques pouvant se trouver dans ces décharges, de même ces dépotoirs à ciel ouvert sont propices à la propagation de bien d'autres aléas comme la rage le cholera qui sont véhiculés par certains animaux errants tels que les chiens, les rats et les rongeurs. Par ailleurs, cette ville carrefour des compétences et des initiatives, support stimulant pour l'adulation et l'innovation, lieu d'ouverture au monde favorisant le décollage économique par sa vocation céréalière et sa situation géographique, devient au fil des temps un cercle de tous les vices et un grenier de toutes les objections.