La bataille pour les prochaines locales est déjà engagée au FLN à Oran et les camps qui se disputent la confection des listes ont ouvert les hostilités jeudi dernier, avec comme enjeu le contrôle du siège de la mouafadha, situé en plein centre-ville. Les partisans de l'actuel Mouhafedh, chassés des locaux par de jeunes militants, emmenés par des députés, et des élus locaux, ont criés au complot «formenté par une aile qui refuse de reconnaître la légalité imposée par des choix mûrement assumés par la base d'Oran. Ces opportunistes auront affaire à la justice, nous avons déposé une plainte au niveau du parquet et la force publique doit rétablir l'ordre et évacuer les lieux», diront des pros. Mustapha Abid, le mouhafedh intronisé à la tête de la représentation du parti FLN à Oran, après un coup de force il y a environ deux ans. Le coup de force de certains militants d'Oran cache en réalité une bataille de leadership qui dépasse les seules velléités électorales d'une aile ou d'une autre. Il traduit en réalité une véritable bataille autour du contrôle du siège de la mouhafadha engagée avec comme point d'orgue l'épisode de la direction bicéphale du FLN à Oran et les multiples représentations locales installées par un clan ou un autre. Les initiateurs du coup de force affirment que leur action s'inscrit dans le cadre d'une dynamique d'assainissement des rangs du parti, «des intrus qui ont squatté les cercles de décision. Nous sommes des légalistes et notre tutelle est la direction actuelle du parti. Nous ne sommes pas des félons et nous sommes décidés à faire le ménage dans la maison», affirment-ils dans un communiqué paraphé par une douzaine de militants dont des élus aux deux chambres du Parlement. Pour les partisans de l'actuel mouhafedh, l'opération menée par un groupe de militants est en réalité une violation de la légalité qui ne doit pas être passée sous silence. «Ceux qui ont actionné des jeunes qui n'ont aucun lien filial avec le parti doivent assumer leurs responsabilités jusqu'au bout. C'est un véritable coup d'Etat et ses auteurs doivent être sanctionnés. Ils ont profité de l'absence du mouhafedh du siège de la mouhafadha pour opérer comme des voleurs», affirment-ils. Ainsi pour en savoir plus en ce qui précède nous avions pris attache avec l'ex Mouhafedh d'Oran le sénateur Djelloul Brahma qui dira : « je dois vous exprimer mes convictions personnelles du fait que je reste toujours un militant qui respecte les orientations du président de la République en premier lieu, et aussi je suis avec l'actuel secrétaire Général monsieur Abdelaziz Belkhadem que j'ai toujours cautionné dans toutes les décisions prisent dans le cadre des orientations et de la restructuration du parti FLN. Je vous avoue que je ne suis avec aucun clan et ces jeunes militants ont été manipulés par des gens qui veulent à tout prix s'accaparer de l'organe du parti à Oran. Par ailleurs l'on nous informe que, les forces de l'ordre se sont déplacées sur les lieux du siège de la mouhafadha, mais se sont gardées d'intervenir. Elles ont installé un cordon de sécurité pour séparer les deux clans appelés à régler dans leur calme leur différend. Mais en attendant, la bataille se poursuit pour le contrôle du siège de la mouhafadha, avec en filigrane une guerre des tranchées pour la confection des listes des prochaines élections locales qui s'annoncent des plus dure en Algérie. »