Un parfum de scandale dans la gestion de certains grands projets commence à se faire sentir dans les couloirs de la direction de la DLEP de Mostaganem et qui ne tardera pas à survoler au-delà des plafonds de cette dernière pour être flairé par les vérificateurs financiers de la cour des comptes. La direction du logement et des équipements publics (DLEP) serait au cœur de la tourmente, après que sa gestion anarchique ait commencé à alimenter la curiosité de plusieurs techniciens et spécialistes du secteur, suite à son différend avec la majorité des chefs de bureaux d'études dont la plupart d'entre eux auraient été victimes d'une résiliation à tord ou bien ont changé de maitre d'œuvre pour ne pas être les responsables d'un crime économique. Certains d'entre eux sont convaincus que Mostaganem pourra connaitre une vraie catastrophe humanitaire dans un futur proche si les autorités compétentes n'ouvriront pas une enquête sur la conformité technique de certains édifices réalisés par la DLEP. Car, selon eux, les projets mis à l'index, risqueront de tomber en ruines au premier coup de séisme ou en cas de surcharge. Au fil des jours, ce dossier révèle ses secrets et bien des masques tombent ; après que certains entrepreneurs aient été écartés par la DLEP, pour faux et surfacturation, comme fut le cas de l'entreprise d'Ain-Tedles, qui a été poursuivie en justice par cette même institution pour faux usage. Or, bizarrement, cette même entreprise incriminée et descendue aux enfers, vient d'être repêchée par miracle par cette administration qui lui a confiée la réalisation du projet du siècle ! Les conditions de madame la DLEP ! Depuis quelques mois, la responsable de la DLEP exclut systématiquement certains bureaux d'études qualifiés du suivi des grands projets phares de la wilaya, pour les remplacer par d'autres recrutés pour mener le sale boulot qui est celui de cautionner la réception. Cette condition dictée par la DLEP, à savoir celle d'obliger les bureaux d'études à superviser le déroulement des travaux en cours après leur fin de contrats sans être réhabilités, a plongé la majorité des projets phares de la wilaya dans la léthargie du sommeil, si ce n'est pas la cause de leur malfaçon due à l'absence de vérification par les ingénieurs du bureau d'étude. Plus grave encore, certains projets comme la faculté de médecine, la DLEP aurait remercié le bureau d'étude chargé de son suivi et le fit remplacer par un autre pour cautionner la réception après que l'ancien bureau d'étude a refusé de signer pour mauvais travaux. Affaire qui est actuellement entre les mains de la justice. Qui est derrière l'arrêt des projets ? La question que la plupart des Mostaganémois se posent n'est autre que celle de savoir pourquoi les grands projets sont à l'arrêt ? Mais l'énigme vient enfin d'être élucidée. De surcroit, par certains bureaux d'études que nous avons interrogés et qui se disent par mal chance n'avoir pas trouvé d'issue pour se faire entendre par le wali. Car, la plupart des architectes questionnés par le journal sont convaincus que le wali n'est pas au courant de la situation. Si non, il aurait intervenu pour mettre un terme à ses scandales, d'après les mêmes intervenants. Parlons du projet historique de Mostaganem : le premier théâtre au niveau national à avoir vu le jour depuis l'indépendance, qui après tout l'argent qui a bouffé (75 milliards), n'a pas encore été achevé en dépit de l'autre retard de 5 ans. Le chef de bureau d'étude chargé du suivi de ce projet, Mr Mohcen qui devrait remettre ce cadeau tant attendu à Mostaganem, vient de plier bagages après que la DLEP ait refusé le rallongement de son contrat. Or, malgré les tentatives de cette dernière pour le remplacer, toutes ses acrobaties pour trouver quelqu'un de taille pour finir ce qu'avait commencé Mr Mohcen, se sont avérées vaines. Idem pour le projet des Beaux Arts qui lui aussi est à l'arrêt pour la même cause : le bureau d'étude chargé de son suivi, toujours Mr Mohcen a abandonné le projet. Parmi tous ces projets, seul le bureau d'étude étatique qui supervise le projet de l'hôpital de kharrouba à été gracié par la DLEP qui lui a accordé un prolongement de contrat. Selon les architectes, parler d'étude qualifiée dans les bureaux de la DLEP, c'est soulever le courroux de la première responsable de cette institution et s'en faire un ennemi. Pour se tailler un bon costume d'architecte avec une bonne étude, il est conseillé de faire dans la technique rodée et d'appliquer à la lettre les instructions même si ces dernières sont irresponsables. Seules les architectes qui ne disent pas non à Madame la DLEP sont admis et autorisés à terminer le suivi de leurs chantiers, bien sûr avec un mode d'emploi clair et net : « pas de question et pas de rapport sur l'état de santé du projet, surtout quand il y'a risque de danger ». Les coureurs derrière les milliards ne diront jamais non, comme celui qui a achevé le suivi de l'étude du projet de la faculté de médecine, pour la seule raison-mission de « cautionner la réception du projet». Dossier qui est d'un autre scandale sur lequel nous y reviendrons en détails.