L'Etat va t il fermer définitivement la porte de la repentance aux terroristes ? Une chose est sûre : le gouvernement Sellal ne lance aucun appel en direction des groupes terroristes encore en activité. Contrairement à ses prédécesseurs, il ne tend pas la main aux groupes armés. Dans son plan d'action qui sera présenté mardi au Parlement, le gouvernement semble donner la priorité à la prise en charge des victimes de la décennie noire. Le gouvernement prend l'engagement « d'assurer un suivi rigoureux des dossiers de toutes les victimes de la tragédie nationale, jusqu'à la finalisation du dossier », selon le document dont TSA détient une copie. Plusieurs dossiers en rapport avec la décennie noire sont en attente de solutions et de réponses concrètes : les disparus, les gardes communaux, les enfants nés sous X dans les maquis et le sort des détenus des camps du Sud. Le document affirme que « les victimes du terrorisme [...] seront prises en charge par l'Etat, particulièrement les franges les plus démunies ». Par ailleurs, le gouvernement s'engage à mettre en place les mécanismes de réinsertion nécessaires à la protection de tous ceux ayant concouru à la lutte antiterroriste, au retour à la paix et à la stabilité. L'Etat, selon le texte, va « poursuivre résolument la lutte antiterroriste à l'effet de consolider la sécurité nationale ».