L'intervention militaire internationale contre les groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali se précise. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé lundi soir à New York que Bamako avait officiellement demandé une intervention militaire internationale dans le nord du Mali contrôlé par des groupes islamistes. Cette demande malienne intervient la veille de la tenue de l'Assemblée générale des Nations unies qui discutera de la crise au Sahel. Elle intervient aussi après la conclusion d'un accord lundi entre Bamako et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sur les conditions de déploiement d'une force africaine au Mali. « Il faut saluer l'accord que nous venons d'obtenir avec nos frères maliens. Aujourd'hui, on peut dire que le Mali et la Cédéao sont en phase pour des opérations de troupes sur le territoire malien », a affirmé le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi. Le calendrier de cette intervention militaire n'est encore fixé par les deux parties. Le Mali avait demandé officiellement, début septembre, l'appui de l'Afrique de l'Ouest pour l'aider à reconquérir ses territoires du nord du pays occupés par des groupes armés étroitement liés à la branche d'Al-Qaïda. Soutenue et réclamée par la France, cette intervention devrait permettre au Mali de libérer ses territoires du nord occupés depuis plusieurs mois par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et ses alliés, comme Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) ou le Mouvement pour l'unité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao)