Mahmoud Jibril, l'ex président du conseil exécutif du CNT libyen et actuel leader d'un nouveau parti politique, l'Alliance des forces nationales, a affirmé à plusieurs reprises que le colonel Mouammar Kadhafi a été tué par un service de renseignement étranger, sans autre précisions. Mahmoud Jibril a indiqué que la mort de Kadhafi était motivée par la volonté d'un service de sécurité de l'empêcher de dévoiler certains secrets. « Un service de renseignement que je ne connais pas, avait intérêt à ce que Kadhafi se taise à jamais, car il a eu plusieurs secrets et a noué d'étroites relations avec de nombreux régimes internationaux. C'est pourquoi ce service de renseignement a voulu à tout prix que Kadhafi ne divulgue plus jamais ces secrets », avait dit Mahmoud Jibril. «Un agent étranger était infiltré avec les brigades révolutionnaires pour tuer le colonel Kadhafi», a en outre déclaré Mahmoud Jibril dans une interview livrée à la télévision égyptienne Dream TV, basée au Caire. Les mêmes déclarations sont rapportées par le site d'information Al Youm Al Sabeh, citant l'ex Premier ministre libyen. Le journal italien le Corriere della Serra, quant à lui, est plus explicite, puisqu'il affirme sans ambages que le colonel Kadhafi aurait été tué par un agent des services de renseignement français, précisant que le mérite de la capture de l'ex chef d'Etat libyen, le 20 octobre 2011, reviendrait aux services secrets français. “Le coup de feu mortel à la tête du colonel libyen aurait été tiré par un agent des services secrets français et non par les hommes des Brigades révolutionnaires libyennes". Au sein des cercles diplomatiques occidentaux basés à Tripoli, des informations auraient toujours circulé quant à une implication des services de renseignement français. Si effectivement des agents étrangers accompagnaient les hommes des brigades révolutionnaires pour assassiner Muammar Kadhafi, «ce ne pouvait être que des agents français.» explique encore le journal italien. Un raisonnement vraisemblable en raison du soutien de l'OTAN, renforcé par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, au renversement de Kadhafi. Ces révélations seraient renforcées par d'autres informations dévoilées au journal le Corriere della Serra, à Benghazi, par Rami El Obeidi, ancien responsable des relations avec les agences de renseignement étrangères au nom du Conseil national de transition (l'ancien organe autonome de révolutionnaires libyens). Kadhafi aurait été localisé à Syrte grâce à ses échanges avec le gouvernement syrien via son téléphone satellite Iridium. Avec ces informations, la localisation de Kadhafi était un jeu d'enfant pour les experts de l'OTAN.