Les cinq familles habitant le 23, rue Driss Bensalem, au lieu-dit «Pont Taureau», de part et d'autre de la nouvelle pénétrante de Ras El-Aïn, ont lancé hier un véritable cri de détresse aux autorités locales. Depuis la réalisation de cet ouvrage, plusieurs glissements de terrain se sont produits et les habitations situées sur les hauteurs sont en danger. De nature argileuse, ce terrain ne peut résister aux eaux de ruissellement et d'importants blocs se sont détachés provoquant une véritable panique chez les familles et même chez les occupants du bidonville qui ceinture cette route. Devant la gravité de la situation, les cinq familles, en situation régulière et ayant des actes de propriété, ont demandé qu'un mur de soutènement soit construit pour éviter que ce terrain n'emporte également les maisons en cas d'écroulement. Le risque d'un éventuel drame est omniprésent car les familles appréhendent le pire après qu'une personne âgée soit décédée après avoir chuté accidentellement. Plusieurs accidents sont survenus depuis car aucune barrière de sécurité ne sépare ce terrain des maisons, lance un père de famille. Avec la réalisation de la nouvelle pénétrante, les services concernés ont dû délocaliser un poteau électrique qui désormais se trouve à peine à un mètre des maisons, un autre danger pour les occupants des lieux. Ne pouvant plus construire pour agrandir leurs maisons, les propriétaires ne savent plus quoi faire en l'absence d'une solution leur permettant d'être en sécurité. A un mois de la saison des pluies, les familles lancent un appel pressant au wali d'Oran pour dépêcher une commission laquelle va s'enquérir du danger qu'ils encourent.