Le Sénat français étudiera le 25 octobre une proposition de loi instituant pour le 19 mars la journée officielle de la commémoration de la Guerre d'Algérie, mais le choix de la date continue à créer la discorde au sein du pays. La France pourrait bien établir une loi consacrant le 19 mars « la Journée nationale du souvenir » des morts de la guerre d'Algérie. Le texte avait été voté, en première lecture, par l'Assemblée nationale le 22 janvier 2002. Le pays n'attend plus que la validation du Sénat. Or le choix de la date pose déjà des problèmes notamment pour les associations d'anciens combattants en Algérie et de rapatriés, les représentants de harkis ou encore des élus de droite. Ils estiment que cette date ne correspond par à la fin de ce conflit, et dénonce « des exactions commises par le FLN après le cessez-le feu. » Les harkis estiment que cette date représente » le début de leur calvaire ». Alors que pour la gauche française, cette date est pleine de symbole. Pour le rapporteur du texte, Alain Néri, élu socialiste, il est évident que « Cette date, s'impose sur le plan symbolique et historique car elle est celle du cessez-le-feu proclamé après les accords d'Evian. Cinquante ans après, il est temps de la reconnaître », explique le quotidien français La Croix. Cette loi est prévue depuis 2002, l'Assemblée Nationale française l'avait déjà voté, mais le Sénat ne s'était pas exprimé sur le sujet. Les sénateurs discuteront cette fois de la proposition de loi le jeudi 25 octobre