Les mises en garde de la direction des Transports, de la wilaya d'Oran, (DTWO) à l'encontre des transporteurs qui recourent à des hausses «arbitraires» de leurs tarifs n'ont, semble-t-il, pas réussi à dissuader certains opérateurs privés desservant des lignes suburbaines à l'exemple de ceux de la Corniche oranaise. Les transporteurs ont profité de l'aïd El Adha pour revoir à la hausse les coûts de leurs prestations. Les prix des tickets ont ainsi augmenté de 5 dinars. La DTWO estime que ces hausses «arbitraires» ont été décidées unanimement par les transporteurs, sans accord préalable des autorités concernées. Les représentants des transporteurs, quant à eux, soutiennent que ces révisions à la hausse sont «nécessaires» pour amortir la flambée des charges des transporteurs. Ces nouvelles hausses ont été appliquées par les transporteurs privés de plusieurs régions du pays notamment ceux du Centre. Le syndicat national des transporteurs (UNAT) avait rappelle-t-on annoncé des augmentations des tarifs de transport à partir du 5 février dernier pour couvrir les frais supportés par les transporteurs et les chauffeurs de taxi. Cependant, toutes les autres organisations syndicales du transport avaient rejeté ces augmentations qui varient entre 5 et 10 dinars pour les taxis collectifs de transport suburbain. «Le prix du taxi collectif est resté le même depuis 10 ans. Entre-temps, tout a augmenté : le prix de l'essence, les impôts et les pièces détachées. La décision s'explique aussi par le deux poids, deux mesures du ministère des Transports qui a augmenté le tarif de l'Etusa (Alger), sans tenir compte des transporteurs privés dont les charges sont plus importantes que l'Entreprise des transports urbains subventionnée à coups de milliards», avaient précisé des représentants des transporteurs.