Relais - Les transporteurs privés sont revenus à la charge. Depuis trois jours les voyageurs de la capitale sont contraints de payer leur ticket de transport urbain plus cher que d'habitude. La plupart des transporteurs privés ont augmenté leur ticket de 5 DA alors que les transporteurs suburbains l'ont majoré de 10 DA. Cette décision a été prise suite à l'appel de l'Union nationale algérienne des transporteurs (UNAT) qui a qualifié de légitime l'alignement des prix du transport privé sur le public. Pourtant le ministre des Transports, Amar Tou, a exclu, jeudi dernier, dans une déclaration faite en marge de la clôture de la session d'automne parlementaire, toute augmentation des tarifs des transports publics durant les prochains jours. «L'augmentation des tarifs des transports publics n'est pas à l'ordre du jour», a déclaré le ministre. Et d'ajouter : «Une telle décision ne sera prise qu'après concertation avec l'ensemble des parties concernées afin de trouver un juste milieu entre les intérêts du citoyen, d'une part, et ceux des transporteurs, d'autre part.» Tou a appelé en effet les transporteurs «à faire preuve de sagesse tout en respectant l'Etat et les intérêts des citoyens». Cet appel est tombé dans l'oreille d'un sourd puisque les transporteurs n'en ont fait qu'à leur tête. Cette mesure d'augmentation sera certainement élargie progressivement sur tout le territoire national, selon un syndicaliste interrogé ce matin devant la station de Tafoura. Pour améliorer la situation sociale des transporteurs privés. A l'UNAT on affirme que «la plupart des transporteurs sont confrontés à des difficultés financières eu égard à l'augmentation des prix de la pièce de rechange, de la main-d'œuvre mécanique et des cotisations salariales. L'augmentation de la tarification s'impose d'elle-même, nous dit un membre de l'UNAT, M. Bouaïche, joint ce matin par téléphone. Avant d'ajouter que les charges se sont alourdies. Il cite à titre d'exemple l'assurance et la revalorisation du SNMG qui constitue, sans doute, une charge importante pour les transporteurs dans la mesure où celle-ci engendrera la hausse des salaires des chauffeurs de bus et des receveurs ainsi que la marge de la cotisation à la caisse d'assurance (Casnos). Outre cette mesure, il est important de signaler que l'Unat a été à l'origine de l'augmentation subite des tarifs des taxis collectifs à la fin décembre. Les citoyens ont été choqués de voir subitement les prix des navettes à 20 DA. Essayant de défendre sa cause, le vice-président de L'UNAT a estimé qu'«il est inconcevable que le taxi soit au même tarif que le bus».