Les nouveaux élus de l'APW de Mostaganem ne sont là que depuis quatre jours, et pourtant, les acrobaties liées aux élections du sénat payées à la hauteur d'un salaire de 30 millions centimes outre tous les autres privilèges de la haute chambre, ne cessent de faire parler d'elles. Dans ce contexte, les élus du parti d'Amara Benyounès, politisés jusqu'à la moelle épinière veulent mettre des bâtons dans les roues du tête de liste du FLN pour ainsi lui barrer la route menant à la présidence de l'APW. Alors que les autres élus des partis FNA et PT, tentent de se faire une place sous la coupole d'une assemblée déjà abattue par des conflits politiques, jusqu'à se perdre dans les promesses et les espoirs ; pourvu que leurs tractations leur permettent de dénicher quelques postes dans le prochain exécutif. Leur va et vient entre le MPA et le FLN continue. Fragilisés par les promesses, ces partis se discordent sur fond d'intérêts personnels et le souhait de chacun ne semble autre que celui de se trouver aux commandes de l'une des commissions de l'auguste APW. Quant aux élus du parti El-Fajr El-jadid, chapotés par un ex-cadre du parti RND, ils ont déjà décidé le choix de leur camp politique. Décidément, c'est donc le pole anti-FLN-RND qui se trame pour le choix du futur président de l'APW. Ainsi, malgré cette cuisine qui se mijote au point de sentir les épices de la part de l'ex-P/APW qui prétend pouvoir diriger la nouvelle assemblée de wilaya sous la casquette du MPA, le quorum ne lui est pas encore garanti du moment que l'autre membre de l'alliance présidentielle, le RND, garde toujours ses distances comme un lion qui regarde sa proie mourir lentement pour décider de quel côté il va la déguster. Une fois les autres prédateurs seront essoufflés, le RND tranchera sur sa position. Or, comme les initiateurs du MPA sont connus par leur opposition à l'actuelle direction du RND, le choix de ce dernier serait le FLN. Etat de fait qui renseigne sur toute la bataille pour la présidence de l'APW qui aura encore un bout de chemin pour battre son plein. Et de ce fait, le nouveau parti qui dirigera cette institution décidera fort probablement du sort du futur siège dans l'autre bataille à propos du renouvellement partiel de la chambre du sénat. Et là, évidemment, c'est une autre paire de manches et de poches.