Avec l'élection par l'APN du député Ferrahi pour siéger au Conseil constitutionnel, une disposition réglementée est prévue dans les textes, le problème de succession ne se posera pas pour le FLN qui n'aura qu'à désigner de fait le candidat le mieux placé sur la même liste présentée aux législatives. Il se posera par contre pour le RND dont un de ses sénateurs a été élu par ses pairs pour représenter la Chambre haute au même Conseil constitutionnel. M. Bendjebara, conformément aux textes régissant l'occupation des 2/3 du Sénat, a été élu par les élus des assemblées locales, l'APW et les APC. Il était, le jour de ce scrutin particulier, le candidat unique (et c'est normal) du RND. Ce parti se retrouvera encore une fois avec un siège vide et un grand problème pour son remplacement. En effet, puisque le choix est nominal et que les électeurs étant les élus appartenant à toutes les formations politiques représentées, rien n'empêchera les autres partis d'exiger la tenue d'un vote de substitution. Cependant, lorsque M. Bendjebara a été élu au Sénat, la majorité dans les assemblées locales était entre les mains du RND. Entre temps, le FLN a pris le dessus. Aujourd'hui, opter pour un vote de substitution veut dire tout simplement que c'est le parti qui attend son congrès pour régulariser sa situation qui va l'emporter. Un autre cas s'est présenté pour le RND. Afin d'être désigné au Sénat (tiers présidentiel) pour lui permettre de prendre la présidence de cette assemblée, M. Bensalah a dû démissionner de son poste de député à la Chambre basse. Depuis, son siège est resté vacant face à la difficulté de trouver une solution acceptable mais qui n'enfreint pas les lois. En effet, alors que le règlement intérieur de l'APN prévoit de refaire les élections partielles, la loi électorale algérienne est passée d'un scrutin nominatif par circonscriptions électorales (confrontations de candidats) à un vote à la proportionnelle par wilaya (le parti ou le groupe est représenté selon le taux de voix acquis), rendant inopérant le concept des partielles qui donne l'avantage au parti momentanément majoritaire. La coïncidence veut que les trois personnes citées plus haut soient toutes élues à partir d'Oran.