L'informel semble avoir pris ses racines au niveau de la ville. Malgré l'opération d'envergure engagée au niveau de notre pays et au niveau de la wilaya de Mascara, la ville de Tighennif fait exception à la règle. En effet, se rendre au lieu dit «Medina Djedida », le visiteur peut tout de suite constater que l'informel au lieu de disparaitre est en train de se développer. Preuves en est avec toutes ces tables qui occupent la placette située à proximité de l'école Sidi Okba et le reste de ces jeunes et moins jeunes qui étalent tôt le matin leurs marchandises sur les trottoirs alors que les retardataires prennent carrément place sur la chaussée empêchant les véhicules de circuler pour trouver un autre axe routier pour se faire. Tout le quartier dit « Lafayette » est entre les mains de ces pseudo marchands qui exercent dans l'informel sans le moindre document administratif et ne payent aucun sous ni aux Impôts ni à l'APC. La ville est entre les mains de ces gens qui se sont emparés de tous les espaces après avoir squattés les trottoirs dans le centre ville par l'étalage des marchandises des quincailleries, des rôtisseries et les terrasses de cafés devant des cités d'habitations où sont parqués à longueur de journée des véhicules utilitaires appartenant à des cultivateurs venus des régions rurales et se trouvant oisifs puisque ils n'exercent aucune activité liée à la nature de leurs moyens de transport. Bien au contraire, ils dérangent avec leur va-et-vient incessant, leurs gobelets de café aux mains et endossant les murs des cités d'habitations en face des fenêtres de leurs occupants. C'est au tour des places publiques et la chaussée dans certains quartiers qui sont squattées devant l'impunité de nos responsables qui ne veulent pas agir pour on ne sait quelle raison ? Ce genre de commerce est en train de gangréner l'économie nationale de notre pays et dérange les résidants de la ville dans leur quotidien. M. Benaouda, un cadre à la retraite disait : «Franchement, je me demande quelle est l'utilité d'un chef de daïra ? Un commis de l'Etat qui ne se soucie pas de la dégradation de la ville dont il est responsable. M. le chef de la daïra vit la passivité en endossant toute la responsabilité aux élus locaux et comme la ville de Tighennif n'a pas eu la chance d'avoir une équipe compétente parmi les élus qui devraient la représenter, c'est le chef de la daïra qui a la charge de s'occuper de la ville pour le bien de ces habitants.