H1N1, le nom de ce virus était relégué aux oubliettes après la vague de panique qui a secoué l'Europe en 2009. Le voilà de retour en France. Le virus de la grippe A a été identifié chez 35 patients d'une clinique de convalescence à Villaz, en Haute-Savoie. En effet, Le virus H1N1 a été identifié chez trente-cinq patients d'une clinique de convalescence à Villaz, près d'Annecy (Haute-Savoie), a fait savoir samedi la direction de l'établissement. «L'épidémie a été détectée avec certitude hier (vendredi, NDLR) et touche en majorité des patients, mais également quelques membres du personnel», a précisé la direction du Château de Bon Attrait. L'établissement a déclaré l'épidémie auprès de l'Agence régionale de santé (ARS).«Nous avons effectué des tests, identifié les patients et membres du personnel porteurs du virus. De nouvelles personnes contaminées ont été détectées aujourd'hui», a ajouté la direction.Des procédures de précaution ont immédiatement été mises en place. Les patients identifiés ont été placés en isolement et les visites ont été limitées. «Nous avons administré un traitement aux personnes malades et à celles en bonne santé à titre préventif. L'épidémie s'est propagée mais elle semble désormais sous contrôle du personnel de santé», a-t-elle ajouté. La direction de l'établissement invite toutes les personnes ayant effectué un séjour au sein de la clinique ou ayant rendu visite à un proche de consulter un médecin en cas de symptômes grippaux. Le Château de Bon Attrait compte 143 lits et accueille des personnes en phase de réadaptation après une longue hospitalisation. La plupart des patients sont des personnes âgées et restent en moyenne un mois au sein de la clinique.
La grippe H1N1 : un virus meurtrier
Depuis son apparition en 2009 au Mexique, la grippe A a tué plus de 12.220 personnes dont 704 la semaine de fin d'année 2009, selon le bilan publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La grippe A (H1N1) de 2009 est une maladie respiratoire aiguë de l'être humain apparue en 2009. La contamination s'effectue principalement par voie aérienne, c'est-à-dire toux et éternuements. Le virus peut survivre de 8 à 48 heures à l'air libre, selon la nature de la surface sur laquelle il repose. Il provoqua une épidémie grippale dans les mois qui ont suivi son apparition. Devant l'ampleur de l'épidémie, l'OMS a qualifié la situation de pandémie en juin 2009. En août 2010, le monde entre en période post-pandémique selon l'OMS. Le virus contient des gènes de plusieurs virus connus d'origines porcine, aviaire et humaine. D'après Jean-Philippe Derenne, chef du service pneumologie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, « Le virus A/H1N1 ne peut pas être appelé grippe porcine, car c'est une grippe inter-humaine. Il a en fait une structure très originale en trois parties, l'une porcine, la deuxième aviaire, et la troisième humaine. La grippe est peut-être passée par le porc, mais pour l'instant il n'existe aucune preuve, et le virus n'a pas pour l'instant été isolé chez l'animal ». Les symptômes de la maladie, qui peuvent durer jusqu'à une semaine, sont similaires à ceux de la grippe saisonnière et peuvent inclure fièvre, éternuements, mal de gorge, toux, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires. En général, le traitement est symptomatique, analogue à ce qui est pratiqué face aux autres syndromes grippaux et essentiellement à base de paracétamol. Pour les cas plus sévères, des médicaments antiviraux, inhibiteurs de la neuraminidase tels l'oseltamivir ou le zanamivir, sont prescrits. Un vaccin a été développé, et la population invitée à se faire vacciner par des campagnes de prévention.Parmi les certitudes :la maladie se transmet d'humain à humain sans nécessairement passer par les animaux et la maladie s'est diffusée dans plusieurs pays différents . Le virus a semblé plus « dur » en zone de l'hiver austral (ex : au Chili : 3,8 % des cas confirmés par un laboratoire ont nécessité une hospitalisation, et 0,2 % (16 cas) ont abouti au décès du malade ; il y a eu à cette date 16 morts au Mexique entre le 17 mai (1er cas) et la mi-juin 2009, pour 8 160 cas recensés, souvent déclarés au sud (plus froid et pluvieux durant l'hiver austral), et 53 % des malades déclarés étaient des jeunes (5 - 19 ans).