Tous s'interrogent sur l'avenir du logement social à Sidi-Lakhdar dans la wilaya de Mostaganem. Le marché informel touche même le secteur de l'habitat. Avec tout ce qui se passe actuellement en matière de transactions qui touchent ce secteur tant important qui laisse bon nombre de citoyens en quête d'un toit. En effet, des logements attribués tout récemment dans ce cadre changent et ne cessent de changer d'occupants. L'imbroglio qui accompagne les désistements et autres arrangements ne sont pas près de s'estomper. Certainement, ils sont nombreux les «intrus» qui se sont glissés parmi les postulants. Parmi ces derniers, il y a ceux qui ont exigé de véritables acquéreurs, à savoir les vendeurs de leur signer des reconnaissances de dettes dument légalisées par des instances compétentes. Une assurance en cas de problème. Alors que la loi sur la cession des biens de l'Etat est claire à ce sujet. Des logements sociaux continuent, néanmoins, à être vendus ou sous-loués par leurs acquéreurs. Une pagaille qui entoure toute opération du genre, puisque les occupants ne sont, très souvent, pas les véritables acquéreurs. Alors comment se fait-il que les pouvoirs publics ayant en charge le contrôle et le suivi de ces attributions, n'aient pas agi plus rapidement, avant que la situation n'empire ? Cette pratique serait, paraît-il, encouragée avec la complicité de certaines agences immobilières pour faire des bénéfices. Malheureusement, des citoyens, très certainement attirés par le prix proposé à la vente ou contraints dans l'urgence de trouver un toit, se sont retrouvés entraînés par un engrenage d'où, aujourd'hui, il leur est pénible d'en sortir, car l'OPGI entend bien récupérer ses biens. D'autres logements sociaux continuent d'être fermés et ne sont loués qu'en période estivale comme cabanon aux gens du Sud à prix fort. Des rabatteurs se sont spécialisés dans le domaine, voire des fonctionnaires. Quant aux LSP, la loi de finances complémentaire 2009, dans son article 10, consacre l'incessibilité des LSP. Aussi, les acquéreurs qui disposent de titres de propriété de leur logement sur fonds d'aide de l'Etat après le 31 décembre 2007, ne pourront plus vendre ces logements avant 10 ans. C'est un contrat d'incessibilité, dont la mention sera établie sur tous les actes de propriété. Cependant, les occupants des logements sociaux trouveront toujours le bon moyen pour vendre leurs logements, loin du contrôle des pouvoirs publics, puisque l'expérience a démontré, qu'en dépit de leur incessibilité, les logements sociaux se vendent et s'achètent sans trop de difficultés. Un acquéreur de l'un des logements sociaux nous dira que plus de la moitié de ses voisins n'occupent pas leurs logements qui, soit ont été cédés ou loués. Pourtant, de par la nature de leur caractère «social», ces logements ne peuvent ni être vendus ni sous-loués, puisque ayant fait l'objet, en principe, d'une priorité des pouvoirs publics envers les familles nécessiteuses. Alerté par l'ampleur des transactions spéculatives dans ce domaine, le gouvernement a, de tout temps, tenté d'introduire de nouvelles mesures pour lutter contre ce phénomène, mais force est de constater que le marché noir à la peau très dure, que ni les périodes d'incessibilité fixées et encore moins les formules drastiques en matière d'octroi de logements sociaux (enquêtes, priorités, sondages, etc....) n'ont pu venir à bout et le marché juteux des «transactions» illicites continue de nourrir ce marché informel tant redouté. Les nouveaux élus ont ils le courage, la foi et le sens des responsabilités pour mettre fin à ce phénomène qui s'est ancré dans les mœurs de certaines personnes qui ne cherchent qu'à tirer le profit sans se soucier des autres déplorent d'autres ?