Des bénéficiaires des 173 logements sociaux, réalisés à Gdyel, ont revendu leurs appartements qui leur avaient été attribués, il y a moins d'une année, précisément en juillet 2010… Etant donné que ces logements ont été octroyés à titre locatif et qu'ils sont incessibles pendant 10 ans, et ce, à compter du jour de la remise des clés aux acquéreurs et en vertu de la législation en vigueur, ces derniers ont donc été mis en vente par désistement. Selon des informations recueillies par nos soins, le nombre de bénéficiaires ayant vendu leurs logements, serait estimé à une dizaine et le chiffre est appelé à augmenter, vu l'ampleur des intentions exprimées dans ce sens. Ces logements sociaux sont cédés à plus de 280 millions de centimes, selon nos sources qui soulignent que les nouveaux occupants ne font pas du tout partie de la couche défavorisée. Ceci se passe alors que les instances, intervenant dans la gestion du parc immobilier continuent à observer un silence intriguant. Parmi eux, les services de la daïra et l'office de promotion et gestion immobilière, OPGI, qui est le maître d'ouvrage de ce programme LPL (logement public locatif). La vente illégale des logements sociaux ne s'est pas limitée à la commune de Gdyel et de nombreux cas semblables ont été recensés dans toutes les communes de la wilaya et certains ont fait l'objet d'enquêtes administratives. A ce propos, il y a lieu de savoir que des enquêtes, lancées sur le terrain par les services de OPGI et ayant touché les logements sociaux, réalisés avant 2002, ont abouti entre les mains de la justice. Selon un haut responsable de cet office, l'ensemble des clients de l'OPGI ayant revendu leurs logements sociaux, seront poursuivis en justice. Plusieurs cas ont été recensés dans la commune de Gdyel, a-t-il précisé. Notre interlocuteur fera savoir que le processus de renouvellement des contrats de location, lancé en 2008 a permis de relever plusieurs cas de vente illégale de logements de l'OPGI et toute unité, vendue illégalement, sera récupérée par les services de l'OPGI et les mis en cause dans ces transactions illégales seront traduits en justice, nous dira-t-on. A savoir que depuis le lancement du processus d'assainissement de ce parc, plus de 500 dossiers ont été transmis à la justice. Sur un autre registre, il n'est pas inutile de rappeler que des enquêtes précédentes menées par les services de l'OPGI ont révélé que 70% de ces logements sociaux, répartis entre les cités El Yasmine et El Nour ont été revendus ou loués, affirme le directeur de cet office. Ainsi les services de la tutelle ont décidé de certaines mesures visant à protéger le parc immobilier du logement social, entre autres, le renouvellement des contrats de location établi dorénavant sur une durée réduite. Une mesure qui selon nos sources, va permettre d'identifier les clients légaux de l'OPGI. Concernant toujours les mesures visant à freiner la spéculation dans les logements sociaux, une source précisera: «La tutelle a décidé d'astreindre les locataires légaux à un cahier de charges dont certaines clauses sont en mesures de limiter le champ de ces pratiques illégales.» Notons à cet effet que plus de 05 mille contrats ont été renouvelés, dans le cadre des nouvelles dispositions. A savoir par ailleurs que la loi de finances 2011 a reconduit la disposition portant incessibilité du logement de formule public locatif LPL, pendant une durée de 10 ans, à compter de la date d'entrée en vigueur du contrat qui lie l'acquéreur au maître d'ouvrage.