La ville de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, est tombée lundi aux mains des jihadistes, en dépit de l'intervention française qui bombarde depuis quatre jours leurs colonnes et leurs positions, a indiqué un élu de la ville.Les islamistes sont dans la ville de Diabali. Ils sont nombreux. Ce matin, ils ont échangé des tirs avec les militaires maliens, puis les tirs ont cessé et les islamistes sont entrés dans la ville, a-t-il expliqué, après avoir requis l'anonymat.de son coté, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé lundi la prise par les islamistes de la ville de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, près de la frontière avec la Mauritanie.Les combattants islamistes sont menés par l'un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi), selon une source de sécurité régionale.Abou Zeid, l'un des chefs d'Aqmi, dirige lui-même les opérations. Lui et ses hommes ont quitté la frontière mauritanienne, pour éviter les raids des avions français, a précisé cette source.La France, se proclamant en guerre contre le terrorisme au Mali, a bloqué vendredi la progression des groupes armés islamistes, qui contrôlent le nord du Mali depuis neuf mois, vers le centre du pays et bombardé pour la première fois dimanche leurs positions islamistes dans le nord, à Gao et Kidal, au coeur des territoires jihadistes.