Les forces françaises et maliennes se sont emparées samedi de Gao, la principale ville du nord-est du Mali. C'est une étape importante de l'offensive lancée contre les rebelles islamistes. Dans un communiqué, le ministère français de la Défense indique quant à lui que "les forces françaises sont parvenues à saisir cette nuit la zone de l'aéroport de Gao ainsi que le pont sur le fleuve Niger.Le porte-parole de l'état-major français a indiqué que les unités impliquées dans les combats de la nuit n'avaient pas pour mission de pénétrer dans Gao mais, en s'emparant de l'aéroport et du pont, de permettre l'acheminement de renforts maliens, voire africains, qui seront chargés du contrôle de la ville."Plusieurs groupes terroristes ont combattu les forces françaises intervenant en soutien de l'armée malienne. Leurs moyens mobiles et plusieurs sites logistiques leur appartenant ont été détruits", poursuit le ministère de la Défense dans son communiqué. Des contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens, arrivent sur zone pour prendre le relais de nos forces. Les armées africaines et malienne devront sécuriser la région de Gao et ses habitants, progressivement libérés du risque terroriste. Le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées, a indiqué que la prise de l'aéroport et du pont à la sortie sud de la ville avaient fait un nombre de victimes estimé à "un peu plus d'une dizaine" dans les rangs des rebelles.Au chapitre de la constitution de la Force africaine de soutien au Mali sous mandat de l'ONU (Misma), les dirigeants de l'Union africaine réunis à Addis-Abeba ont demandé aux Nations unies de fournir un appui logistique et des financements d'urgence pour permettre son déploiement. La Misma doit compter au final jusqu'à 6000 soldats. Pour l'heure, seuls 1900 soldats africains sont arrivés au Mali.