B. Ahmed (28 ans), présumé auteur de l'assassinat d'Ahmed Kerroumi, enseignant universitaire et responsable politique au sein du parti MDS, sera traduit devant le tribunal criminel. C'est ainsi qu'a décidé la Cour suprême dans son audience de jeudi dernier, a-t-on appris auprès de l'avocat du présumé meurtrier. L'audience s'est tenue après le pourvoi en cassation qu'avait introduit le collectif de la défense de l'accusé suite à une fin de non-recevoir de la chambre d'accusation de la cour d'Oran, à la demande des avocats pour un renvoi du dossier vers le magistrat instructeur pour complément d'informations. Il faut rappeler que les défenseurs du présumé auteur de ce crime considèrent toujours que leur client est innocent et que le dossier examiné par la chambre d'accusation ne comporte que des éléments à charge. Ils avaient formulé, durant toutes les audiences tenues par cette chambre, une contre-expertise de l'ADN, l'historique complet des appels téléphoniques reçus et émis par le défunt depuis sa disparition jusqu'à la découverte de son corps, le 23 avril 2011, dans les locaux du parti MDS dont il était un des responsables, l'examen approfondi d'une serviette imbibée de sang et une contre-expertise des empreintes retrouvées dans un journal daté du 17 février 1975, date de l'assassinat du journaliste d'El Joumhouria, Zaïtar Djamel Eddine. Ces requêtes avaient été toutes rejetées, rappelle-t-on.