Trois chômeurs ont été condamnés, ce mardi 12 mars, à Laghouat à un mois de prison ferme et un autre avec sursis pour « attroupement armé » et « agression contre des agents de l'ordre », a-t-on appris auprès de Me Abdelkader Cheknane, l'un des avocats de la défense. Plus d'une dizaine de chômeurs ont été interpellés, le 20 février dernier, lors d'une manifestation devant le siège local de l'Agence nationale de l'emploi (Anem).Plusieurs autres manifestants poursuivis dans la même affaire pour « attroupement », « incitation à attroupement » et « destruction de biens d'autrui » ont été acquittés, selon MeCheknane. « Les trois manifestants qui ont été condamnés à un mois de prison ferme seront libérés dans une semaine, car ils ont déjà passé trois semaines en détention », précise Yacine Zaïd, président du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) à Laghouat.Dans un communiqué publié le 27 février, le bureau de la LADDH à Laghouat avait accusé la police de torture contre des chômeurs interpellés lors de cette action. « La police, qui est censée protéger les citoyens, [...] a matraqué des chômeurs, les a embarqués dans des commissariats. Elle a torturé sans considération pour obliger de jeunes chômeurs à signer des PV », précisait le communiqué.