Hadj Aïssa Abbas et Bouameur Mohamed, respectivement président du bureau de Laghouat de la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC) et vice-président, viennent d'être condamnés par défaut, à un an de prison ferme assortie de 800 dinars d'amende, selon Y. Zaïd, président du bureau de Laghouat de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh). L'affaire ayant été jugée par le tribunal de Laghouat le 18 janvier dernier, les condamnés ont fait opposition contre le jugement qui leur a été notifié mardi passé, selon la même source. L'attroupement sur la voie publique est le chef d'accusation retenu contre les accusés. Délit sanctionné par les dispositions des articles 97 et 98 du code pénal, de deux mois à un an de prison. Dépité, l'un des responsables de la CNDDC a qualifié le jugement “d'abus et de harcèlement judiciaire”, avant de rejeter en bloc les accusations portées à son encontre par l'APC de Laghouat, affirmant qu'il n'a reçu aucune convocation pour assister au procès.Selon le dispositif de la décision du tribunal, l'affaire a été instruite par le parquet à la suite d'une plainte portée par l'APC de Laghouat le 15 août 2011, wilaya située à quelque 400 kilomètres au sud d'Alger. Contacté par téléphone, le représentant de la Laddh, bureau de Laghouat, a dénoncé la condamnation à deux années de prison ferme par défaut des deux défenseurs des droits de chômeurs avant de faire remarquer que ce genre d'affaire “intervient généralement dans des régions qu'on voudrait maintenir loin du regard de l'opinion nationale et internationale”. B A