À l'instar des autres communes de la wilaya, Menaouer compte une population qui reste très attachée aux coutumes et au sein de laquelle l'esprit tribal domine et la rivalité familiale exercée selon une tradition bien établie et qui ne date pas d'hier. Pourtant, les jeunes de la nouvelle génération bénéficient de circonstances plus favorables que leurs ancêtres traduites par la disponibilité d'infrastructures socio-éducatives dont ils ont tiré profit et censées les extraire de ce cercle fermé. Implantée sur un territoire qui compte 97 km2 pour une population avoisinant 10 000 habitants, la commune de Menaouer assume avec difficulté son statut avec un budget déficitaire en l'absence de ressources et tributaire des subventions d'équilibre allouées par les pouvoirs publics. L'enseignement primaire est dispensé aux enfants en âge d'être scolarisés. Si pour le premier palier, le problème ne se pose pas, compte tenu du nombre d'écoles et de classes suffisantes, ce n'est pas le cas pour le moyen, avec un seul établissement et des classes surchargées fonctionnant avec 47 et 50 élèves, une situation criante et qui mérite l'intervention des autorités de wilaya et des responsables de l'éducation. Le problème est plus crucial. L'enseignement secondaire, car la commune ne dispose pas de lycée et les élèves admis sont affectés à El-Bordj, contraints d'effectuer quotidiennement la navette pour poursuivre leurs études. Ils sont près de 200 adolescents à braver le froid, la pluie, la neige ou la chaleur estivale et exposés aux risques pouvant survenir au cours du trajet, plus particulièrement les jeunes filles. Dans de telles circonstances difficiles, certains parents n'ont pas hésité à mettre un terme à la scolarité de leurs filles. Implantée sur un territoire qui compte 97 km2 pour une population avoisinant 10 000 habitants, la commune de Menaouer assume avec difficulté son statut avec un budget déficitaire en l'absence de ressources et tributaire des subventions d'équilibre allouées par les pouvoirs publics. En matière de réalisations, les projets en cours se comptent sur les doigts d'une main et se limitent à la construction d'une annexe administrative, l'extension de l'AEP du douar Ouled Bendouba, la construction de 16 logements au douar Ouled Boualem et un forage au douar Boucetta. Pour l'année en cours, il est prévu le lancement de projets liés à la réalisation des VRD aux douars Starsa, Remassa et Khelalfa, des opérations jugées minimes pour une commune dont la population aspire à de meilleures conditions de vie et une bonne prise en charge des problèmes quotidiens. À ce rythme, la localité doit attendre longtemps pour sortir de l'isolement et les citoyens doivent prendre leur mal en patience pour bénéficier des bienfaits dont ils rêvent