Le représentant du ministère public a requis une peine de 18 mois de prison ferme à l'encontre de S.N, 34 ans, poursuivie pour création de lieu de débauche à Oran. Ce réquisitoire est venu confirmer la condamnation prononcée en première instance contre l'accusée. Les faits de cette histoire remontent au 20 juillet dernier, lorsque 10 personnes, résidant le même quartier que la mise en cause au quartier Zabana, ont déposé plainte se plaignant de la création d'un lieu de débauche par leur voisine. Elle avait transformé son appartement selon les auteurs de la plainte en un lieu de débauche fréquenté par des gens des deux sexes, mettant ainsi tout le voisinage dans une situation intolérable du fait que les enfants sont toujours présents au moment de l'arrivée des intrus. Cet état de fait a provoqué un tollé chez les voisins de l'immeuble qui n'entendaient pas se taire et y sont allés alerté les pouvoirs publics du problème. Suite aux informations recueillies auprès des riverains, les éléments de la police judiciaire, ont opéré une descente chez la suspecte, où ils ont constaté la présence de deux hommes devant la porte de celle-ci. Interrogés sur leur présence sur les leiux, les deux hommes ont déclaré que la bonne femme a fait appel à eux pour une question de panne électrique qu'elle aurait dans son appartement et qu'ils étaient là à sa demande et attendent qu'elle leur ouvre la porte pour pouvoir constater la panne. Questionnée à son tour, la propriétaire des lieux leur avait confirmé les déclarations des deux hommes, comme elle a nié tous les faits qui lui sont reprochés, qu'elle n'a jamais reçu personne chez elle et qu'elle vit uniquement sa fille unique. Ces déclarations sont en totale contradiction avec celles portées sur l'arrêt de renvoi de première instance. Rappelons que cette affaire a été jugée une première où la mise en cause avait écopé de 18 mois de prison ferme, seulement, la parquet avait interjeté appel, du fait que l'accusée a comparue sans avocat.