Une nouvelle filière professionnelle en partenariat avec l'université de Paris 13eme est née dans l'université de Béjaïa Abderahmane Mira. Cette discipline formera des spécialistes qui prendront en charge certaines tranches de la société : handicapés, personnes âgées, familles sans revenus, retraités, enfants abandonnés… L'intervention sociale spécifique consiste à accompagner et défendre les doits des personnes vulnérables qui ont des besoins spécifiques. La faculté de Béjaïa profitera de l'expérience de l'université parisienne dans ce domaine très sensible. Cette nouvelle licence permettra aux étudiants en sociologie d'obtenir une licence reconnue en Algérie et en France. Une chose qui n'est pas acquise pour la majorité des diplômes universitaires algériens qui sont remis en cause dans les pays développés. La première promotion à former se compose de 13 étudiants qui bénéficieront de quatre à cinq mois de stage en France durant leur cursus de trois ans. La création d'une telle nouvelle spécialité exige nombre de procédures. Dans un premier temps, il fallait recruter des enseignants qui ont effectué des travaux sur l'intervention sociale, puis mettre tous les moyens pédagogiques adéquats à la portée des étudiants. « Cette première promotion va nous dépasser en matière de bagage intellectuel dans le domaine de l'intervention sociale et en terme d'avantages car l'intervention sociale ne souffrira pas du chômage. Le travail sera sûrement accessible », nous dit un enseignant du département des sciences humaines et sociales. L'enseignement de intervention sociale en Algérie prendra en considération la spécificité de notre société et évitera « d'imiter » aveuglément le modèle français. En plus du lancement de cette spécialité intéressante, l'université de Béjaïa compte faire de son mieux pour améliorer d'avantage la formation universitaire. Des postes de Master sont crées dans les différentes spécialités. Par ailleurs, le Recteur M. Merabet estime que la mission de l'université ne consiste pas seulement de transmettre et de produire le savoir, mais aussi elle doit former des compétences et des diplômés qui vont oeuvrer pour créer des richesses et développer le pays. C'est l'une des visées principales du système L.M.D (Licence, Master, Doctorat). Après une grève qui a duré plusieurs mois, l'université Abderrahmane Mira semble reprendre les choses en main. Cependant, beaucoup d'étudiants pensent que le fleuve de la colère estudiantine reprendra la voie de la contestation un jour ou l'autres, puisque les conditions sociales de l'étudiants sont « lamentables ». L'étudiant algérien mérite mieux que « la misère des résidences universitaires ». Il n'y a pas que les nouvelles méthodes pédagogiques qui peuvent garantir un lendemain meilleur à l'université algérienne, qu'on ne cesse de critiquer, sans tenter de comprendre les réelles causes de son malaise.