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LES ISLAMISTES EBRANLES EN EGYPTE, LA TUNISIE SUIVRA ? : Retour à la case départ et printemps arabe pour rien !
Publié dans Réflexion le 08 - 07 - 2013

Parler de démocratie, c'est une chose, faire référence à la situation arabe, c'en est une autre. Aujourd'hui personne ne peut s'opposer contre l'idée que le monde arabe est recruté dans un apprentissage télécommandé de la démocratie. Au pays du Maghreb deux variantes interprètent les évènements survenus en Egypte. Flux islamiste ou reflux démocratique ?
Le Printemps arabe se fait automne. Le coup de force contre le président Morsi, signe-t-il le début du déclin d'une tendance à l'islamisation des sociétés arabes ? Une réponse affirmative voudra dire le retour à la case départ et un Printemps arabe pour rien. Le peuple égyptien a dit son dernier mot, le peuple égyptien est sorti dans la rue et a dit encore une fois "Non" au régime, "Dégage" au président. Ainsi, Morsi, avec beaucoup moins de résistance que son prédécesseur Moubarak a dû quitter le pouvoir, à l'issue de l'ultimatum fixé par les forces armées. Morsi est destitué et la révolution égyptienne est retournée à la case de départ. Tout est à refaire. La transition est à réinstaurer. Une nouvelle page de l'histoire de l'Egypte est à écrire. Alors, si l'Egypte a suivi le chemin des Tunisiens lors de la "révolution du jasmin" en janvier 2011, serait-ce le tour à la Tunisie d'emboîter le pas au peuple égyptien et de tout remettre en question, absolument tout, gouvernement, constitution ...?
Les islamistes d'Egypte crient au coup d'Etat, les opposants eux, pensent avoir accompli leur devoir de citoyenneté et de patriotisme. Il s'agit de rectifier le tir, sauver la révolution et revenir vers la réalisation de ses objectifs. Morsi a failli à ses engagements et n'a pas pu convaincre son peuple. Vingt millions d'Egyptiens ont, en effet, signé une pétition contre le président Morsi et la journée du 30 juin courant a été certes décisive et a incité les forces armées à intervenir pour empêcher un bain de sang. C'est ainsi que l'ultimatum a été lancé et que l'armée est passée à l'action pour destituer Morsi, et son gouvernement et pour remettre en question la Constitution de l'après révolution en Egypte.Ce qui s'est passé en Egypte n'est autre qu'un cri de désarroi d'un peuple qui manifeste son ras-le-bol, qui se révolte et qui perd patience de ne voir réaliser aucun des objectifs de la révolution. Certes, l'ascension des islamistes s'est faite par le biais des urnes. Certes, Morsi et ses acolytes n'ont pas forcé la porte du palais présidentiel. C'est bien le peuple qui les a choisis, leur a fait confiance, a cru en eux et leur a confié la mission de diriger le pays. C'est bien le peuple qui leur a donné leur "légitimité".Mais si, au bout de plusieurs mois, le rêve s'évapore et le quotidien devient encore plus dur, il est tout a fait "légitime" que le peuple se dresse contre ce gouvernement qui n'a pu réussir sa mission pour laquelle il a été mandaté. La "légitimité" électorale perd alors son essence et perd sa raison d'être. L'exemple égyptien n'est donc pas exceptionnel, ni inopiné. Bien au contraire, la sortie dans la rue des masses populaires et leurs revendications étaient prévisibles et logiques, face à des horizons qui s'assombrissaient de plus en plus et un échec des islamistes plus que consommé. L'Egypte est en ce moment divisé et partagé, entre les islamistes fraîchement déchus du pouvoir, d'un côté et leurs opposants, de l'autre côté. Le sort de l'Egypte dépend désormais de la capacité des Egyptiens à enjamber leurs différends et à œuvrer à se mettre sous le même joug, en vue de reconstruire leur Etat.
La Tunisie suivra l'Egypte
Pour la Tunisie, plusieurs indices semblent indiquer que le scénario égyptien aura de fortes chances de se reproduire chez nous, si la Troïka ne se remet pas en question, ne se ressaisit pas. Ennahdha, principal acteur politique, a jusque-là fait la sourde oreille aux contestations et critiques de l'opposition. Ennahdha a opté pour la politique de l'autruche. Son leader, Rached Ghannouchi a même affirmé que le fait de songer à suivre l'exemple égyptien "n'est qu'une perte de temps". Or, les déçus d'Ennahdha, ceux qui ont cru en ses promesses électorales sont de plus en plus nombreux. Ceux qui s'attendaient à trouver du travail, à améliorer leur conditions de vie, n'ont rien obtenu. L'argument tant utilisé par Morsi est également le même qu'Ennahdha. Il s'agit bien de la "légitimité". Evidemment, les élections du 23 octobre ont bel et bien fait triompher les islamistes. Mais il ne faut pas oublier non plus que l'ANC a été élue, pour une mission bien définie et ponctuelle. Il s'agit d'écrire une Constitution et ce, dans un délai d'une année. Or, les délais sont largement dépassés. La Constitution n'est toujours pas prête, et le gouvernement a tendance à oublier qu'il est chargé de gérer les affaires de l'Etat et non de gouverner. L'acharnement d'Ennahdha à faire passer sa "version" de la Constitution, qualifiée par certains de "falsifiée". L'obstination d'Ennahdha à vouloir exclure ses adversaires en imposant la fameuse "loi d'immunisation de la révolution"; l'entêtement d'Ennahdha à vouloir parrainer les ligues dites de "protection de la révolution", ces LPR qui usent de la violence et qui appellent à la haine; Le refus d'Ennahdha et son "dauphin" le CPR d'éviter un composition partisane du gouvernement et de faire appel à des technocrates afin de "gérer" le pays lors de cette période transitoire; tous ces exemples, sont en fait des indices qui nous rapprochent du scénario égyptien. L'autisme politique dont a fait preuve Ennahdha ne peut en aucun cas atténuer les tensions, ni calmer les esprits, notamment avec l'accentuation des problèmes socioéconomiques et la persistance des troubles sécuritaires. Il ne s'agit pas de passer un mauvais-quart d'heure, il s'agit de gérer une situation précaire, au bord de l'explosion. Si l'étincelle de l'immolation du tunisien Bouazizi a été à l'origine du feu de la révolution qui s'est propagé en Egypte, l'onde de choc des événements politiques égyptiens pourrait donc atteindre la Tunisie. Au vu de la fragilité de la scène politique, des conflits d'ordre idéologique et du climat social pour le moins tendu, la contagion, jugée salvatrice par certains et dangereuses pour d'autres, est imprévisible, mais fort probable.


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