Le tribunal de la daïra de Telagh à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès a rendu son verdict dimanche dernier sur l'affaire de la femme décédée le 07 octobre dernier au moment de son accouchement à l'hôpital de Telagh. Le médecin qui est responsable de l'acte a été condamné à 2 mois de prison ferme et une amende de 50 000 dinars alors que son assistante a bénéficié de la relaxe. Le représentant du ministère public qui a relevé la gravité de l'affaire a requis une année de prison ferme. La défunte mère de famille qui a rendu l'âme sur la table d'opération suite à de forts saignements a laissé deux petites filles et un mari dans le désarroi. Ce dernier qui a estimé que sa femme n'a pas été prise en charge au niveau de la structure sanitaire le jour de l'accouchement, a porté plainte contre le médecin et son assistante qui étaient de garde et ont effectué l'acte médical. Il ya un peu plus d'une dizaine de jours une mère d'une famille de quatre enfants est décédée à la maternité de Sidi Bel Abbès suite à des complications qu'elle aurait eues à l'hôpital de Sfisef après son accouchement. Le médecin qui a procédé à l'accouchement est inquiété dans cette affaire car il aurait sous estimé les complications qui ont nécessité le transfert de la défunte vers la maternité de Sidi Bel Abbès où elle a rendu l'âme. Il ne se passe pas un jour sans que l'on ne signale à la maternité de Sidi Bel Abbès et à travers les structures de santé publique , des cas de mauvaise prise en charge notamment dans les cas d'urgence. Les gynécologues de la wilaya de Sidi Bel Abbès sont décriés pour des comportements qui s'inscrivent en porte à faux avec les principes du serment d'Hypocrate. Les maternités sont le plus souvent boudées pour des accouchements dans les cliniques privées avec le même personnel médical du secteur public. Les gynécologues qui le plus souvent sont pressés en arrivant à la maternité pour une urgence et repartir à la fin d'une opération sans perdre la moindre minute ,en oubliant une compresse dans l'utérus d'une femme retrouvée lors de consultations dans les cabinets privés ou des interventions dans les cliniques. Curieusement il n'ya que dans les structures de santé publique que les toubibs se plaignent de pression et de volume de travail stressant , alors que pour des actes médicaux négociés, certains n'hésitent pas à engager des courtiers sans en arrêter le seuil minimum des actes. La défunte jeune dame de Telagh est décédée quatre jours après avoir signé son PV d'installation pour un poste de travail qu'elle a certainement attendu longtemps avec impatience. Elles sont des dizaines voire des centaines de femmes qui chaque année perdent la vie dans l'anonymat au sein des maternités en endeuillant des familles parce que quelque part il ya eu négligence médicale ou défaillance d'un médecin qui est arrivé un peu en retard ou est reparti un peu plus tôt, sans en assurer une prise en charge para médicale qui pourrait éviter des complications.