Dans la ville pétrolière d'Arzew, le développement est au point mort, avec une absence totale de transparence dans la gestion des affaires de la commune en raison du conflit opposant les membres de cette municipalité. Ce conflit a pris une grave tournure depuis la proclamation des résultats des dernières élections locales. Cette situation lamentable a influé négativement sur le développement local et exaspère les citoyens d'Arzew. C'est la paralysie totale des services de l'institution de base qui les pénalise énormément, alors les habitants d'Arzew de plus en plus nombreux à exiger qu'une solution intervienne rapidement estimant que ce conflit n'a que trop duré. Remue ménage dans la nomination du bureau de l'exécutif qui est livré à lui-même, la désertion du maire que l'on ne retrouve jamais dans son bureau avec son portable fermé H24; impossible de le rejoindre en cas de force majeur. Tous ce qui l'intéresse pour le moment c'est les bons de commandes qui sont les plus demandés dans cette commune qui compte plus de 100.000 âmes. Manque flagrant d'infrastructures Le marasme qui secoue la municipalité d'Arzew ne va pas sans engendrer des conséquences négatives sur la vie des citoyens, qui ne cessent de dénoncer l'absence de développement de leur localité. Les insuffisances citées par les citoyens sont multiples : routes dégradées et manque de transport, absence d'infrastructures de loisirs pour jeunes... etc. Dans la majorité des quartiers d'Arzew, les jeunes sont, en effet, étouffés par un chômage endémique. Selon les habitants rencontrés au niveau de la place publique « la commune est livrée à l'abandon, ils n'ont de surcroît, ni foyers ou piscine qui à ce jour n'a pas encore vu le jour et est toujours en voie de réalisation avec un grand retard, ni encore moins une plage propre pour les milliers d'estivants. Elle manque d'infrastructures nécessaires pour son développement économique, politique et social ». En effet, l'eau potable est inaccessible pour les habitants de certaines banlieues de la commune. Notons en plus, que la seule polyclinique qui existe dans la localité manque de médicaments et de médecins qualifiés, du coup, des femmes enceintes ont d'énormes difficultés lors de leur accouchement dans cette polyclinique. «Le problème à la polyclinique d'Arzew est qu'il n'y a pas assez de médecins bien formés. Les habitants de la commune souffrent du manque de qualification de certains agents de santé » a indiqué un des ces habitants, avant de souligner que « les médecins que nous recevons dans cette polyclinique ont une connaissance limitée dans leur domaine ». Par ailleurs, la plupart des habitants d'Arzew ne bénéficient d'aucune aide de la part des autorités concernées. «Les autorités locales n'ont rien fait pour la commune depuis longtemps » déplorent-ils. « Nous voulons un changement radical dans notre commune » ajoutent-ils.
Le marché couvert Lalla Setti devenu lieu de débauche Ce fut un grand soulagement pour les habitants d'Arzew après qu'un marché couvert ait été construit au niveau de leur localité du vieux temps de l'ex maire Merabet Hocine un notable de la ville d'Arzew, qui durant ses deux mandats à la tête de cette importante municipalité a réalisé pas mal d'infrastructures sportives de base à l'image de la salle omnisport de la rue des jardins d'une capacité de 3000 places ainsi que la réalisation d'un marché couvert au niveau du quartier populeux d'El Guetna devenue actuellement un lieu de débauche où s'adonnent des délinquants et repris de justice à leur vis et qui se sont accaparés des locaux inoccupés par leurs bénéficiaires qui ont voulu rester au vieux marché et ont refusé catégoriquement leur transfert vers le marché de Lella Setti qui a été réalisé par une enveloppe financière en conséquence pour ne citer le montant. C'est un espace commercial où les acheteurs seront à l'aise pour faire leurs emplettes. Malheureusement, cette nouvelle infrastructure flambant-neuve, demeure un lieu sans âme puisqu'elle reste toujours abandonnée et livrée à elle-même, pour des raisons que les citoyens ignorent. L'un des objectifs de sa construction est d'accueillir les commerces. Le marché hebdomadaire tous les jeudis n'offre nullement les conditions requises en matière d'hygiène et de propreté pour une saine activité commerciale. Les marchands ainsi que les citoyens réclament l'ouverture du marché couvert afin de mettre fin à l'anarchie qui règne dans un secteur en relation étroite avec l'environnement et la santé du citoyen, notamment pendant le mois sacré.
Un centre culturel sous-équipé S'il y a un service qui manque de tout dans la commune d'Arzew, c'est bien le Centre culturel de la cité des jardins qui demeure une coquille vide. Le centre n'a pas de logistique roulante ni de mobilier moderne de bureau encore moins d'équipements concernant les activités culturelles. En effet, pour organiser un concert, les organisateurs sont condamnés à aller louer un podium et du matériel de sonorisation. Il faut dire que cet espace culturel ne demande que la main généreuse de l'Etat pour permettre aux nombreux talents de la région de s'exprimer. « Aucune autorité ne s'est jamais présentée sur les lieux pour constater les conditions de travail des agents » nous a déclaré un des employés de ce centre. Les jeunes d'Arzew dénoncent la situation lamentable dans laquelle se trouve le Centre culturel.
Les activités sportives mises en veilleuse (Une piscine semi olympique non encore livrée) A Arzew, les activités sportives sont presque au point mort, faute de moyens. En effet, le Handball demeure sans conteste la discipline la plus populaire, la plus répandue et la mieux pratiquée à travers la province. Des championnats locaux, scolaires et provinciaux sont régulièrement organisés dans plusieurs quartiers. Très souvent, les rencontres entre les grands clubs des quartiers attirent des foules. Dans ce sens, les jeunes de la localité constatent que la municipalité accuse un retard immense dans la réalisation de la piscine semi olympique ; les investissements sont globalement loin de répondre aux besoins actuels. «Le sport est un élément majeur de cohésion sociale, de promotion de l'esprit collectif et de solidarité qui n'est pas contraire à l'idée de compétition. Il doit être mieux pris en compte, sans doute plus fortement à l'avenir en relation avec la métropole» déclarent les sportifs de la ville.
Les quartiers de la ville dans le noir L'éclairage public, défaillant dans la majorité des quartiers de la ville d'Arzew, est un exemple de l'absence flagrante des autorités locales. En effet, dès la tombée de la nuit, plusieurs quartiers de la ville plongent dans le noir, les citadins rejoignent leurs foyers dans une obscurité totale. L'absence d'éclairage public au niveau des blocs pénalise toutes les activités de la ville. «Durant la nuit, on ne voit même pas où mettre les pieds. Plus grave encore, on ne peut pas reconnaître les personnes pour distinguer l'intrus du résidant, pourtant nous avons demandé aux responsables concernés de restaurer l'éclairage public au niveau de notre cité, mais en vain », nous a déclaré un habitant de la cité des 3000 logements de l'Emir Abdelkader ainsi que la cité Ahmed Zabana. « On a vraiment peur dans le quartier, il faut bien s'armer de courage et d'audace pour sortir et circuler la nuit, surtout qu'on est au mois de Ramadhan». Les lampes existantes sont grillées et jamais remplacées, alors qu'en d'autres endroits, c'est tout le réseau qui ne fonctionne pas. Les habitants de ces quartiers ont attiré à maintes reprises l'attention des services concernés, mais la situation perdure, et celle-ci ne semble pas susciter la réaction des élus. Devant cet état de fait, les habitants relancent, pour la énième fois, leur appel aux autorités locales afin de prendre en charge ce problème.