Désormais, l'assurance du service pendant les jours fériés ne dépend plus du gré des commerçants. Ces derniers sont obligés d'assurer les permanences pendant les jours fériés. Finis les appels lancés par le ministère du Commerce chaque année et qui ne trouvent jamais d'oreille attentive, Pour garantir un approvisionnement normal des citoyens en produits de base, le ministère du commerce a imposé, à travers une loi rentrée en vigueur en mai dernier, l'organisation des permanences. Les concernés sont les boulangeries, les commerçants des produits alimentaires, les vendeurs de fruits et légumes, les pharmacies, les unités de production (semoule, lait et eaux minérales), les transporteurs et les stations-services. La liste des permanences garantissant l'ouverture d'un nombre suffisant de magasins et autres services devra être confectionnée par les Collectivités locales en collaboration avec les directions du commerce et les représentants des commerçants. Les contrevenants encourent d'après la loi modifiant et complétant la loi n° 04-08 du 14 août 2004 relative aux conditions d'exercice des activités commerciales instituant l'obligation de la permanence par les commerçants pendant les jours fériés et les congés, une amende allant de 50 000 à 500 000 dinars et la fermeture de leurs commerces. En ce sens et selon un communiqué de l'union générale des commerçants et artisans algériens (UGCA) , 8000 boulangers ont été mobilisés pour produire 80 millions de baguettes de pains qui seront consommées durant les trois premiers jours de l'Aïd .Le scénario des rideaux baissés des boulangeries sera-t-il évité et la spéculation sur le prix de la baguette dépassant les 50 dinars ,juste un cauchemar à ne plus revivre en ces jours de fête !