Les premières pluies qui viennent de s'abattre sur la ville d'Oran, ce lundi ont mis à nu le circuit d'évacuation des eaux pluviales et confirment le travail de bricolage des responsables municipaux de la ville d'Oran, la photo prise témoigne que les milliards débloqués pour les travaux d'aménagements ont été tout simplement jetés dans l'eau ..! Oran n'est pas Venise, mais quand même elle est sur l'eau. On aurait bien aimé si elle avait été « Venise » de l'Algérie, une ville construite sur les eaux. Mais Dans le cas de la ville d'Oran, c'est une ville qui coule, une ville qui se noie, faute de canalisations. Par incompétence ou par ignorance des responsables locaux, la problématique question du drainage des eaux n'a pas été prise en compte lors de l'aménagement des routes .Ceci montre une urbanisation désordonnée et le spectacle du désarroi d'une population qui s'interrogent sur le sort des habitations construites sur ces plaques d'eau ! Ainsi, Il a suffi de quelques gouttes de pluies pour que le centre-ville soit envahi par les eaux, cela étant dû aux avaloirs bouchés qui ont accentué la stagnation des eaux de pluie. A titre d'exemple, la cité Akid Lotfi proche de l'hôtel méridien sur la route de Canastel a été complètement inondée du fait de la mauvaise circulation des eaux pluviales qui ont débordé et qui ont submergé les trottoirs et la chaussée. Dès l'après-midi, les citoyens se sont retrouvés bloqués au niveau des carrefours et ont dû attendre pour rejoindre leurs domiciles. Les citoyens rencontrés sur les lieux ont exprimé leur mécontentement envers cette mascarade qui n'a que trop duré selon eux puisqu'à chaque chute de pluie c'est les mêmes problèmes qui se posent en matière d'évacuation des eaux pluviales. Par ailleurs, de fortes odeurs nauséabondes ont empesté l'atmosphère du fait que les égouts et la majorité des bouches d'évacuation étaient obstruées empêchant les eaux de circuler. Ce n'est pas nouveau dans la ville d'Oran, à chaque fois c'est le même scénario qui se répète. Même constat dans les localités limitrophes qui croulent sous la boue car les avaloirs font défaut dans ces localités. Constatation faite ainsi des cités et des quartiers qui vivent le calvaire devenant un cauchemar à chaque hiver, les citoyens se demandent, jusqu'à quand devraient ils vivre de telles situations. D'autres, rencontrés, dénoncent le laisser aller des responsables concernés qui n'osent même intervenir ou envoyer des agents pour déboucher ses égouts afin d'éviter le pire comme cela a été pour la plupart des cités et quartiers de la ville.