Dans un article analyse intitulé ‘‘L'ombre d'Aqmi plane toujours sur le Sahara'', le journal Le Monde a relevé qu'AQMI Algérie, tente de s'internationaliser en intégrant à ses contingents, de nombreuses nationalités, attirés pour rejoindre l'organisation terroriste. AQMI voudrait aussi se désalgérianiser, en poussant sous les spots, des Mauritaniens, comme fut le cas de Abderrahmane, alias Thala, membre d'AQMI depuis 2006, qui vient d'être promu à la tête de la "Katiba Al-Fourghan". Via cette connexion mauritanienne, AQMI, s'assure, selon le journal Le Monde, sa médiatisation, via, les canaux mauritaniens, devenus les principaux pourvoyeurs d'informations sur AQMI, qu'il s'agisse des preuves de vie d'otages ou de revendications. «C'est par ce biais que Mokhtar Belmokhtar a revendiqué l'assaut meurtrier, le 16 janvier, contre le site gazier de Tigantourine, à In Amenas» ajoute le quotidien français. Depuis son acte criminel, contre le site gazier de Tigantourine , l'organisation djihadiste Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a perdu plusieurs de ses dirigeants. L'un de ses chefs militaires les plus emblématiques, Abou Zeïd, a été tué lors de l'intervention militaire franco-africaine dans le nord du Mali au mois de février. Des centaines d'autres combattants ont péri sous les bombardements. En décembre 2012, le porte-parole d'AQMI, Salah Gasmi, alias Abou Mohamed Salah, avait été arrêté à Bouira, en Algérie. Quelques mois après, cette organisation tente de multinationaliser, engendrant à son tour des groupes affiliés. Pour compenser ces lourdes pertes, AQMI bat le rappel dans toute l'Afrique du Nord. Le 12 septembre, Aqmi a diffusé sur son site de propagande Al-Andalus une longue vidéo qui prend pour cible, pour la première fois, le roi du Maroc Mohamed 6. Le message est signé par Abdelmalek Droukdal, alias Abou Moussab Abdelwadoud, 43 ans, l'émir d'AQMI. Depuis que ce dernier a fait allégeance, en 2006, à Oussama Ben Laden, donnant naissance l'année suivante à Al-Qaida au Maghreb islamique, l'organisation djihadiste d'Afrique du Nord n'a pas cessé de se transformer, engendrant à son tour des groupes affiliés. Le Monde a souligné que les alliances nouées ont favorisé le développement de brigades et l'émergence de nouveaux groupes, au point de créer la confusion. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), apparu en 2011, a été présenté comme une scission d'AQMI, et la brigade des Signataires par le sang de Mokhtar Belmokhtar comme une dissidence, avant que ces deux groupes n'annoncent leur fusion dans une entité baptisée Al-Mourabitoune. Malgré les divergences, l'autorité d'AQMI, bien que fragilisée, perdure. L'organisation djihadiste tente d'élargir son audience. Le terrain s'y prête : l'affaiblissement des Etats après les « printemps arabes » lui offre de nouveaux horizons. Des connexions ont été établies dans le Sud libyen. En Tunisie, un groupe baptisé Oqba Ibn Nafi, implanté sur le mont Chambi, à la frontière avec l'Algérie, aurait fait allégeance à AQMI. Les salafistes tunisiens d'Ansar Al-Charia ne sont pas loin. Sous la direction d'Abou Ayad, ils prônent, comme l'émir d'AQMI, la prédication, a conclu la publication.