La grève des enseignants, entamée le 7 octobre, a été interrompue après deux semaines de débrayage, après une rencontre entre les syndicalistes du Cnapest et le ministère de l'Education nationale autour du cahier revendicatif. En effet, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi (Cnapest-Elargi) a décidé, ce mardi 22 octobre, de suspendre la grève illimitée à l'issue de la réunion de son conseil national à Alger, a indiqué le porte-parole du syndicat, M. Boudiba. Le sit-in prévu, aujourd'hui mercredi, a été également annulé, précise-t-il. La suspension du mouvement intervient au lendemain d'une réunion de travail avec le ministre de l'Education nationale. « Nous avons établi un calendrier avec le ministère pour la concrétisation de nos revendications avant la fin décembre », explique le syndicaliste. « S'il n'y a pas de nouveau après décembre, la tutelle assumera ses responsabilités », ajoute-t-il. Le Cnapest-Elargi avait entamé le 7 octobre, une grève illimitée pour dénoncer les atteintes contre les libertés syndicales et la non-prise en charge de ses revendications . L'organisation réclamait, entre-autres, la réintégration d'un membre de son conseil national. « Une décision officielle a été prise pour sa réintégration », explique M. Boudiba. Le syndicat exigeait également des solutions pour le problème du logement des enseignants, le respect et l'application des textes de loi concernant la médecine du travail. Le Cnapest-Elargi a été sévèrement critiqué par les parents d'élèves durant son mouvement de grève. « Le rôle d'un syndicat est de défendre les intérêts professionnels des enseignants. Si le ministère avait commencé à dialoguer avec nous à temps, nous ne serions pas arrivés à la grève. Celle-ci n'est pas une fin mais un moyen », se défend notre interlocuteur. Ce dernier souhaite voir les parents s'occuper des problèmes des établissements scolaires dont le « manque d'enseignants », de « matériel pédagogique » et la « surcharge des classes ». « Pour les cours manqués, les enseignants sont prêts à récupérer avec un planning bien étudié», affirme-t-il.