Selon des investigations menées par les services de sécurité et les services de la gendarmerie nationale, plus de 10 réseaux de passeurs, dont la plupart sont du Mali et du Niger, sont impliqués dans un trafic d'êtres humains venant de plusieurs pays africains selon des sources concordantes. Parallèlement à ce phénomène, les services de sécurité algériens, auraient procédé au rassemblement de toutes les informations en leur possession conformément à une base de données nationale sur l'identité précise de chaque immigrant clandestin arrêté en Algérie en plus de son empreinte digitale, tous ceci intervient suite en marge des inquiétudes croissantes au sujet des terroristes du Sahel qui peuvent éventuellement profiter du flux migratoire et se faire passer pour des clandestins afin de franchir les frontières du Sud Algérien selon la même source. Par ailleurs, les services de sécurité algériens, auraient constaté à travers plusieurs villes d'Algérie, à l'exemple, d'Alger, Annaba, Skikda, Constantine, Oran, Tlemcen et Mostaganem, que des passeports élaborés en particulier au Mali et au Niger, étaient en possession de ressortissants camerounais et congolais, qui sont arrivés de l'extrême Sud vers les frontières Est et Ouest d' Algérie pour ensuite rallier l'Europe selon la même source. En effet, ces immigrants clandestins se procurent au Mali, de faux passeports au prix de 1500 Francs CFA et de fausses visas à 500, pour pouvoir venir en Algérie, profitant ainsi de la ressemblance des identités africaines de peau noir, pour traverser sans difficultés les postes frontières selon la même source. Selon les différentes investigations, des réseaux de trafic d'être humains basés au Mali, procèdent au transport des ressortissants subsahariens à bord de camions du Mali vers Tamanrasset, et Ghardaia habillés en tenues Touaregs pour passer inaperçus à travers leurs déplacements vers les wilayas du Nord à bord des bus de voyageurs ajoute la même source. A cet effet, les services de la gendarmerie nationale ont arrêté la semaine dernière, 56 immigrants clandestins de nationalité, malienne, nigérienne, camerounaise, sénégalaise et congolaise, parmi eux des femmes dont l'âge dépasse la trentaine selon la même source. Parmi ces clandestins, beaucoup ont été inculpés par la justice dans divers wilayas du Pays pour usurpation d'identité, faux et usage de faux, et immigration clandestine, après qu'ils aient reconnu les faits qui leur sont reprochés.