Après la confirmation de la condamnation de l'actuel maire de Saf Saf , toujours en activité, le surnommé (Daoula) , mercredi dernier par le tribunal de Ain Tédelès à une année de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 Da pour faux et usage de faux, trois autres maires condamnés eux aussi à la prison ferme, sont toujours premiers magistrats de leurs communes. Qu'en est -t-il de l'article 32 du code communal qui stipule la suspension pure et simple de ses élus incriminés à l'instar des maires d'Ain Turck et de Bousfer suspendus par le wali d'Oran pour des affaires similaires? En effet, l'article 32 du code communal stipule que tout élu faisant l'objet d'une poursuite pénale qui ne lui permet pas de poursuivre valablement l'exercice de son mandat, peut être suspendu. Selon cette loi, la suspension est prononcée par arrêté motivé du wali, après avis de l'assemblée populaire communale, jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente. Ainsi, une loi adoptée par le législateur algérien n'a pas été prise en considération ni par la composante de l'assemblée populaire communale, ni par la daïra ni même par le wali ! L'affaire du maire de la commune de Saf Saf et des trois autres maires condamnés par la justice et qui demeurent toujours installés sur leurs fauteuils confortablement sans aucun souci, en est la preuve que ces gens sont au-dessus de la loi..! A cet effet, l'affaire du P/APC de la commune de Saf Saf, située à 30 km du chef-lieu de la wilaya de Mostaganem, et à 10 km de la ville de Bouguirat ne cesse de susciter un remous au sein de la société civile de Saf Saf, dont plusieurs citoyens s'interrogent pourquoi ce maire n'a pas été lâché par l'administration alors qu'il traine derrière lui une lourde condamnation d'un an de prison. Une affaire qui remonte à 5 mois, quand ce maire, par ignorance ou par manque d'expérience dans la gestion administrative,--notons que ce dernier est dépourvu de tout niveau d'instruction et ne possède aucun diplôme, il exerçait auparavant comme agent de manutention dans la dite commune, il avait été parachuté comme par enchantement par un parti politique pour se retrouver du jour au lendemain premier magistrat d'une ville, tenant le sort de toute une population entre ses mains--, se mouille dans une affaire de faux et usage de faux . Ce dernier, selon les faits qui l'ont emmené devant la barre, avait recruté un individu au poste de chauffeur de véhicule de l'APC. Ce pseudo chauffeur arrêté par la Gendarmerie Nationale lors d'un contrôle routier et après vérifications d'usage, il s'est avéré que ce jeune chauffeur était titulaire d'une simple décision dans le cadre social signée par le maire incriminé. A la grande surprise des gendarmes qui après enquêtes et investigations, ont constaté qu'aucun dossier d'embauche ou de recrutement ne se trouvait au niveau de la DAS, résultat de l'enquête qui a déterminé que c'est le maire lui-même qui a signé une fausse décision. Présenté devant le juge d'Ain Tédelès, il fut condamné à une année de prison assortie d'une amende de 100.000 Da. Malheureusement, cet élu n'est pas le seul à avoir des antécédents judiciaires, car il est important de signaler que trois autres maires condamnés à la prison ferme sont toujours en exercice. Il est à noter qu'un maire à la tête d'une importante commune, chef lieu d'une daïra avait été lui aussi condamné à 2 ans de prison pour dilapidation de biens publics. Par ailleurs, et dans le même contexte, un autre maire qui dirige le destin de plus de 30 000 habitants dans une commune située dans la Daïra d' Ain Tédelès avait été condamné lui aussi à 6 mois de prison pour détournement d'un terrain agricole. Enfin le troisième maire, a écopé d'une peine d'un an de prison pour dilapidations de biens publics, et ceci sans parler des autres élus et maires dont un nombre important sont dans le collimateur de la justice, parmi eux certains sont sous contrôle judiciaire. La wilaya devrait tirer le taureau par les cornes et appliquer la règlementation à l'encontre de ces élus poursuivis par la justice.