D'aucuns disent que l'Algérie n'a jamais été turque, et sa régence encore moins. Je n'écrirai donc pas, pour ce qui me concerne, qu'un traité de paix a été signé entre les Etats-Unis d'Amérique et la «Régence turque d'Alger». Alger, comme toute l'Algérie, n'était pas turque, ne l'a jamais été, mais a toujours été algérienne. Je me répète ? Oui. Et j'entends, me répétant, souligner que je me répète; les Etats-Unis n'ont pas signé un traité avec des Turcs, autrement dit «la Régence turque», mais avec des Algériens. Ils n'en signèrent d'ailleurs pas un mais trois: le premier en 1795 donc, et un 5 septembre. Le document signé entre les deux pays portait le titre exact de «Traité de paix et d'amitié». Un second traité de paix et d'amitié fut signé le 30 juin 1815. Quelque dix-huit mois après seulement, le 23 décembre 1816, un troisième traité de paix et d'amitié était de nouveau signé. Il validait seulement, à la vérité, le précédent, dont les dispositions contenues dans deux articles, entre-temps satisfaites, n'avaient plus lieu d'y être encore inscrites; on conformait ainsi le droit à des faits accomplis en vertu d'un premier traité fondé en droit. Suite à l'indépendance des Etats-Unis en 1776, les navires de commerce américains ne bénéficient plus de la protection des navires de la Royal Navy ce qui leur pose un problème en Méditerranée. Les navires américains se retrouvent à partir de 1785 alors attaqués par les corsaires de ce que l'Occident appelle alors la Barbarie, correspondant aux provinces ottomanes du Maghreb, (actuelle Algérie, Tunisie, Libye).