Alors que les réseaux sociaux s'invitent dans la campagne présidentielle où des internautes commencent à interpeller les candidats en leur posant des questions sur leurs programmes et les idées qu'ils défendent, à quatre mois du scrutin, les partis politiques attendent toujours de savoir si le Président Bouteflika se présentera pour un quatrième mandat pour démarrer leurs machines. Alors que sur Twitter, les internautes y évoquent les grands dossiers comme la Constitution, le travail, l'économie, l'énergie et la santé, les partis politiques sur le terrain sont incapables de mobiliser leurs militants autour du projet des prochaines échéances électorales, et qui chacun d'entre eux guettent l'annonce officielle de la candidature de l'actuel président Bouteflika. Chacun attend de savoir si le Président Abdelaziz Bouteflika se présentera pour un quatrième mandat. Le chef de l'Etat n'a pas encore fait connaître ses intentions, mais plusieurs partis politiques et des dizaines d'organisations lui demandent de se représenter. Après les soutiens indéfectibles des partis ; FLN, le RND, le TAJ, le MPA et les organisations fars ; l'UGTA, ONM et les victimes du terrorisme à Bouteflika pour briguer un nouveau mandat lors de l'élection du mois d'avril, c'est au tour du Parti pour le renouveau algérien (PRA) qui a appelé l'actuel président pour briguer un quatrième mandat. "Nous estimons au PRA que le Président Abdelaziz Bouteflika a amplement démontré son incomparable compétence à diriger le pays. Et c'est pour cette raison que nous souhaitons qu'il brigue un quatrième mandat", a déclaré Abdelaziz Zidane, membre du bureau national de ce parti. Pour le FLN il n'y a pas mieux que Bouteflika Il y a deux semaines, le plus important parti au parlement, le très puissant Front de libération nationale (FLN), avait désigné le Président comme son candidat pour la prochaine élection présidentielle. "Aucune autre personnalité n'est en mesure de gérer les défis politiques, sécuritaires, économiques et sociaux que connaît l'Algérie", avait déclaré le secrétaire général du FLN, Amar Saadani. "Bouteflika est l'homme qui a ramené la paix à l'Algérie", a-t-il souligné. "C'est grâce à lui que l'Algérie est sortie indemne de la vague de soulèvements qu'ont connue plusieurs pays voisins ces trois dernières années", a-t-il ajouté. Le Rassemblement national démocratique (RND) a, lui aussi, apporté son soutien à la candidature de Bouteflika. Son secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, a appelé "toutes les forces sociales éprises de stabilité et convaincues des réalisations à opter pour ce choix, qui renforcera l'unité nationale et conférera à l'Algérie force et invincibilité". L'Union générale des travailleurs algériens est, elle aussi, favorable à une nouvelle candidature de Bouteflika. Dans l'autre rive, vingt partis microscopiques ont, en revanche, officiellement rejeté la candidature du Président lors d'une réunion organisée le 25 novembre à Alger. Cette soi-disant opposition a souhaité la mise en place d'une commission indépendante pour surveiller ce scrutin, une demande rejetée par le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaiz."La présidentielle sera chapeautée, comme d'habitude, par l'administration", a indiqué Belaiz, soulignant que des organisations gouvernementales et non gouvernementales seront conviées à observer le bon déroulement du scrutin. Les Algériens demeurent en suspens quant à la possible candidature de Bouteflika. Pour Karima Daoud, architecte, "personne n'a le droit d'empêcher le Président de se présenter pour un quatrième mandat." "C'est un droit entériné dans la Constitution algérienne. Laissez le peuple faire son choix le jour du scrutin", a-t-elle déclaré. "L'Algérie a retrouvé la paix et la sécurité grâce à Bouteflika. Rien que pour cela, je voterai pour lui en 2014", a déclaré pour sa part Mohamed Rehal, la soixantaine.