Chaque année plus de 2500 décèdent et prés de 3 000 personnes viennent s'ajouter à la liste des handicapés victimes d'accidents de la circulation en Algérie, Les accidents de la route ne semblent assurément pas connaître de répit. Les services de la Protection civile ont fait état de plus de 530 accidents de la circulation à travers le territoire national durant la semaine du 20 au 30 du mois en cours, ayant fait plus de 60 morts et 800 blessés. Hier Mercredi dernier douze personnes ont trouvé la mort et 64 autres ont été blessées mercredi à l'aube lors d'une collision entre deux bus de transport de voyageurs dans la commune de Chahbounia (Médéa), a-t-on appris auprès de la Protection civile.Ainsi l'Algérie, occupe actuellement la quatrième place rang mondial en termes d'accidents de la route derrière les Etats-Unis, l'Italie et la France, mais occupe la 1re place dans le Maghreb et le monde arabe. L'ampleur des dégâts occasionnés cette année par les accidents de la route, tant sur le plan humain que matériel, que d'aucuns qualifient de “catastrophe nationale”, Le phénomène s'aggrave de jour en jour puisqu'on enregistre quotidiennement en moyenne 120 accidents, 10 morts et 200 blessés par jour, soit 10 accidents, 1 mort et 10 blessés chaque deux heures. . Le facteur humain selon les sources Certaines sources il est à l'origine de plus de 90%, est derrière la quasi-totalité des accidents de la route. Dans ce cadre, l'excès de vitesse et les dépassements dangereux sont la cause la plus fréquente des accidents meurtriers. Les campagnes de sensibilisation organisées çà et là, invitant les conducteurs au respect du code de la route, n'ont visiblement servi à rien. Même le volet sanctions, revu à la hausse, ne semble pas dissuader certains chauffards d'appuyer sur l'accélérateur. D'aucuns estiment que, si en l'état actuel des choses, il serait utopique de prétendre mettre le holà à cette hécatombe, en revanche, en diminuer l'ampleur n'est pas insurmontable. Pour beaucoup d'entre ceux, que nous avons interrogés sur cette lancinante question des accidents de la route, seul l'aspect répressif est à même de faire reculer le nombre des accidents. Pour nos interlocuteurs, il ne fait pas de doute que l'instauration du permis à points donnera à réfléchir à tous ceux pour qui conduire un véhicule est synonyme de jeu. «Ces derniers n'effectueront aucune manœuvre dangereuse avant de songer aux conséquences qu'elle engendrerait, tant chaque point du permis signifie une menace pour le retrait et une forte amende à payer», nous diront-ils à l'unanimité. Cet avis est partagé par les associations de personnes handicapées, victimes des accidents de la circulation, lesquelles ne se sont pas empêchées de saluer cette initiative qui contribuera à coup sûr à mettre un terme à ce phénomène qui ne cesse de faire des ravages. Au niveau législatif, les pouvoirs publics ont tenu à renforcer le caractère coercitif du code de la route à travers la révision de la loi 01/14 d'août 2001 relative à la police de régulation de la circulation routière, L'interdiction de l'utilisation du téléphone portable, le port obligatoire de la ceinture de sécurité pour les conducteurs et les passagers, l'interdiction de mettre un enfant de moins de dix ans à l'avant du véhicule, l'emprisonnement, etc ..