L'homme d'affaires, Rachid Nekkaz a pris la décision de se présenter à l'élection présidentielle en Algérie, une manière d'échapper à deux condamnations en France ? La première à 18 mois de prison avec sursis pour l'achat du parrainage d'un maire à la présidentielle et une seconde fois pour avoir loué des logements indignes. Héros des mouvements islamistes, il s'était engagé à payer les amendes des femmes qui garderaient le voile intégral. D'après Rachid Nekkaz l'idée était de mettre en place un fonds d'un million d'euros pour lutter contre « l'islamophobie galopante ». 680 amendes auraient été payées pour un montant de 123.000 euros. Après la France, Rachid Nekkaz a poursuivi son action en Belgique et en Suisse. En 2012, il propose de racheter Charlie Hebdo. Fin 2013, Rachid Nekkaz annonçait sa décision de rendre son passeport français pour ne conserver que sa nationalité algérienne. Voici ces déclarations : « Je me trouve en face de la mairie de Créteil, dans le Val-de-Marne, à dix kilomètres de Paris. Je suis venu remettre mon passeport français, parce que François Hollande ne m'a pas laissé le lui remettre personnellement, en face du Palais de l'Elysée. Je suis heureux d'être un citoyen algérien et je vais rendre mon passeport français, ainsi je pourrai présenter ma candidature à la présidence algérienne, aux élections d'avril 2014. Condamné pour corruption et location de logements indignes Rachid Nekkaz avait cherché à se présenter à la présidentielle française en 2007 mais sans parvenir à recueillir les 500 parrainages nécessaires. Plus trivialement, Rachid Nekkaz a surtout été condamné à deux reprises. Une première fois à 18 mois de prison avec sursis assortis de 5.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour l'achat du parrainage d'un maire à la présidentielle de 2012. Le maire de la petite commune de Mertzen (Haut-Rhin), Charles Schwartzentruber, qui avait accepté 648 euros en liquide de Nekkaz en échange de son parrainage, a écopé de 2.000 euros d'amende pour corruption passive. Dans ses réquisitions le 24 octobre 2012, la procureure avait réclamé trois ans de prison, dont six mois ferme à l'encontre de Nekkaz et un an avec sursis contre Charles Schwartzentruber. Rachid Nekkaz a été condamné, une deuxième fois aussi en septembre 2013 à rembourser l'intégralité des loyers perçus et les dépôts de garantie de deux locataires qui se sont portés parties civiles et devra s'acquitter de dommages et intérêts, pour un total d'environ 15.000 euros, avait rapporté le site français ,20minutes.fr. Le tribunal a également ordonné au chef d'entreprise de reloger les deux plaignants sous peine d'une astreinte de 100 euros par jour. Rachid Nekkaz a annoncé son intention de faire appel. L'affaire a éclaté en 2013, quant deux locataires avaient demandé et obtenu par voie de justice, la nullité du bail, pour 770 et 780 euros par mois hors charges, les plaignants louaient des studios d'environ 20 m2 situés au sous-sol d'un pavillon, lui-même divisé en quinze logements. «Les sous-sols n'ont pas la qualité d'habitation et sont situés en zone inondable», mais, d'après Rachid Nekkaz, qui n'était pas présent lors de l'audience, les logements sont loin d'être indécents. «C'est absolument dingue. Ce sont des studios meublés qui ont été refaits à neuf», avait-t-il déclaré.